Conseil de sécurité de l’ONU: le Mali a le soutien de la Russie et de la Chine

Conseil de sécurité de l'ONU: le Mali a le soutien de la Russie et de la Chine

Le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni le mardi 11 janvier pour plancher sur la situation au Mali. Et contrairement à la volonté des pays africains siégeant au conseil et de la France, les nations unies n’ont pu s’entendre sur une déclaration commune condamnant la transition malienne.

L’Organisation des Nations Unies (ONU), prend à bras le corps la situation qui prévaut au Mali, d’autant plus qu’elle y a déployé ses casques pour lutter contre le terrorisme. Mais la démarche de la démarche de la Communauté des Etats de Afrique de l’Ouest et des pays européens, notamment la France, n’a pas reçu l’assentiment de deux members influents comme la Russie et la Chine. Ces derniers ont bloqué le projet de déclaration soutenant les sanctions de la Cedeao.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, divisé sur le cas du Mali

Au cours de la reunion du conseil de sécurité de l’ONU, son representant au Mali, a rappelé les évènements dans ce pays, ainsi que la decision des autorités locales de prolonger la transition de cinq ans. Ce qui a conduit aux sanctions de la Cedeao. Sanctions soutenues par la France les Etats-Unis et la Grande Bretagne, qui ont rejeté la prolongation de la transition.

Sanctions de la Cedeao : les autorités maliennes dénoncent une démarche illégale et illégitime

Tel n’est la position de deux autres puissances siégeant au conseil de sécurité de l’ONU. En effet, la Russie et la Chine ont plaidé pour la non-ingérence au Mali. Le representant russe Vassily Nebenzia a déclaré qu’il « serait irresponsable dans les circonstances actuelles de laisser ce pays s’en remettre à son destin, notamment pour ce qui est de réduire l’aide militaire et socio-économique à ce pays.

« L’imposition de sanctions contre ce pays qui rencontre déjà bien des difficultés pourrait encore faire dégénérer la situation pour la population civile », a-t-il ajouté. Quant aux trois pays africains (Gabon, Ghana et Kenya) siégeant au conseil de sécurité de l’ONU, leur position a été communiqué par l’ambassadeur du Gabon. Ce dernier a appelé l’ensemble de la communauté internationale à soutenir la position de la Cédéao.

Pas de condamnation de la transition malienne

A l’issue de la reunion, le conseil de sécurité de l’ONU n’a pas pu adopter une déclaration commune condamnant la transition malienne. Son texte a évoqué un « soutien aux efforts de médiation de la Cédéao ». Au grand dam de la France et du groupe des A3 (Gabon, Ghana et Kenya). Ces derniers dans une déclaration qui leur est propre se sont dits décus.

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Tel n’est sûrement pas le cas du représentant de Bamakao à la reunion, qui avait dénoncé des sanctions « illegals et illégitimes» de la Cedeao. Le Mali peut donc désormais compter sur le soutien de la Russie et de la Chine pour empêcher que l’ONU ne soit un canal de pression sur elle, de la part de ceux qui s’opposent à la transition.

La presence des mercenaires russes au Mali étant l’une des raison de cette opposition, le représentant de la Russie au conseil de sécurité de l’ONU, a accuse la France d’avoir laisse le Mali« seul face à tous ces terroristes». De ce fait «les Maliens ont tout à fait le droit de coopérer avec d’autres partenaires qui sont prêts à coopérer avec ce pays pour renforcer la sécurité », a-t-il ajouté. Il a aussi ajouté que « les pays occidentaux veulent avoir le monopole de la fourniture de services » au Mali.

Esso A.