Côte d’ivoire/Présidentielle : le parti au pouvoir fait des concessions

concessions du RHDP

A Abidjan, a quelques pas des élections présidentielles, des concessions du RHDP, le parti d’Alassane Ouattara sont perceptibles. Elles résultent de la diplomatie préventive menée, les 18 et 19 octobre, par la CEDEAO et semble porter ses premiers fruits. A cet effet, le gouvernement ivoirien, qui s’était inscrit dans une démarche dite du « plus fort », vient de mettre un peu d’eau dans son vin.

Les concessions du RHDP portent en particulier sur l’organe en charge de l’élection présidentielle. Par ces concessions du RHDP, Alassane Ouattara espère faire chuter l’intensité de la virulente crise pré-électorale qui fragilise le pays.

Des concessions du RHDP appréciables

Pour apaiser le climat pré-électoral tendu en Côte d’Ivoire, le parti au pouvoir a revu certaines de ses positions. Cette nouvelle tournure a été amorcée au cours d’une réunion, mercredi, avec les partis politiques. Toutefois, les grosses pointures de l’opposition comme le PDCI et le FPI étaient une fois encore absentes.

Concrètement, le gouvernement a choisi donc de répondre en partie aux revendications de l’opposition. Il lui a accordé un cinquième siège, soit un fauteuil de plus au sein de la Commission Electorale Indépendante (CEI). De plus, la vice-présidence du bureau de la commission centrale de la CEI revient désormais au PDCI.

Outre ces points, les commissions électorales locales seront de nouveau reconstituées. Toutefois, cela semble encore loin des attentes réelles de l’opposition. Car celle-ci exigeait la refonte totale de la Commission Electorale Indépendante et celui du conseil Constitutionnel.

Une opposition encore sceptique

Malgré ce geste de main tendue du gouvernement, l’opposition n’est pas encore prête à se laisser convaincre aussi facilement. Elle émet encore des réserves. Alors jusqu’à présent, elle ne s’est pas prononcée sur cette action du parti au pouvoir.

Pour Affi N’Guessan, l’opposition n’est plus en mesure de négocier directement avec le gouvernement. Il estime que les dialogues entre les deux partis ne peuvent se faire qu’avec la présence de la communauté internationale.

« L’opposition politique et les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ne sauraient participer à une rencontre sous la présidence d’un quelconque membre du gouvernement de Côte d’Ivoire », a laissé entendre le candidat du FPI.

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