Côte d’Ivoire : probable démission de Patrick Achi

démission de Patrick Achi

Une probable démission de Patrick Achi fait écho dans le camp du RHDP, le parti du président ivoirien Alassane Ouattara. A quelques mois des élections présidentielles en Côte d’ivoire, la désignation du prochain remplaçant d’Amadou Gon Coulibaly déchaine des rivalités de succession silencieuse au sein du RHDP. Le parti au pouvoir semble de plus en plus être fragilisé par la vague de démissions et départs.

Cette circonstance exceptionnelle ne cesse d’ouvrir un grand boulevard au président Alasane Ouattara qui discrètement semble se préparer à sa propre succession, malgré sa promesse de ne plus se présenter. Qui serait le prochain candidat du RHDP aux élections d’octobre 2020 ?  Le RHDP est-il en train de subir une désertion de ses valeureux militants et pas des moindres ? Ce parti pourrait-il vraiment faire le poids aux prochaines élections d’octobre 2020 ?

La probable démission de Patrick Achi, une fragilisation continue du RHDP

Suite à la mort d’AGC, le constat évident au sein du RHDP, est celui d’un parti essoufflé. Bien avant cette disparition subite, le parti a eu à subir le départ des cadres comme Marcel Amon Tanoh, Albert Toikeusse Mabri. Des départs en cascade auxquels s’ajoute la démission du vice-président, Daniel Kablan Duncan, il y a quelques jours.

La supposée démission de Patrick Achi, Secrétaire général de la présidence depuis janvier 2017 et potentiel candidat pour son parti, pourrait vivement anéantir le parti dans son organisation interne pour les prochaines élections d’octobre 2020.

La démission de Patrick Achi pourrait devenir une réalité s’il n’est pas choisi pour les échéances futures. Cette probable démission de Patrick Achi confirme la thèse de l’existence des conflits latents au sein du RHDP. Ce qui constitue la plus belle illustration d’un parti en lambeau.

Une probable candidature de OUATTARA

Le jeudi 5 mars 2020, le président Alassane Ouattara devant les parlementaires avait annoncé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat. Une décision formulée en ces termes « j’ai toujours accordé une importance particulière au respect de mes engagements… En conséquence, je voudrais vous annoncer solennellement que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle ».

Mais aujourd’hui, tout porte à croire que le président serait obligé de revenir sur sa décision. Pour ses partisans, il demeure le candidat idéal et naturel du parti. D’ailleurs, il a déjà été sollicité. Il reste à savoir si cette demande va être acceptée ou pas.

Pour l’heure, l’on ne peut pas s’attendre à une acceptation officielle de la part de Ouattara. Une stratégie qui consiste à garder le silence jusqu’au dernier moment. De cette façon, ces adversaires n’auront pas assez de temps pour revenir sur ses promesses ainsi que les limites constitutionnelles pour entraver sa candidature.