Le président Umaro Sissoko Emballo, a annoncé avoir échappé à une tentative de coup d’Etat en Guinée-Bissau, mettant ainsi fin aux rumeurs qui l’annonçaient mort ou capturé. La situation est restée confuse tout l’après-midi et jusqu’alors peu d’informations circulent sur les auteurs de cette tentative de putsch.
«La situation est sous contrôle», a déclaré le président Embalo, devant la presse dans la soirée du mardi. Mais quelques heures plus tôt, la situation était totalement confuse. D’autant plus que la Guinée-Bissau est coutumière des putsch et tentatives de putsch. Mais le pouvoir en place semble avoir repris la main et empêcher le pays de basculer une nouvelle fois entre les mains de putschistes.
Tentative avortée de coup d’Etat en Guinée-Bissau
Dans son allocution devant la presse, le président Embalo a remercié les forces de défense et de sécurité du pays d’avoir empêché le coup d’État en Guinée-Bissau. Selon l’agence de presse Lusa, c’est vers 17h20 (heure locale) que les militaires loyalistes sont entrés dans le palais du gouvernement et ont libéré les membres du gouvernement.
Guinée-Bissau: des coups de feu signalés aux alentours du palais présidentiel
Quelques heures plus tôt, alors que le président et son gouvernement étaient en conseil des ministres extraordinaire, au palais du gouvernement, des tirs de bazooka et de mitraillette ont commencé à retentir. Des militaires encerclent le palais et tentent d’investir les lieux. Ils en ont été empêchés par les hommes chargés de la défense du président dont certains ont perdu la vie, dans les échanges de tirs.
C’est après plusieurs heures, que les militaires loyalistes ont investi les lieux dont ils prennent le contrôle, libérant les membres du gouvernement et mettant ainsi fin à la tentative de coup d’Etat en Guinée Bissau. Selon des sources, le chef de l’État a été exfiltré du palais du gouvernement et conduit au palais présidentiel. Il a ensuite tweeté: «Je vais bien Alhamdoulillah. La situation est sous contrôle gouvernemental».
La vie du président visée
Depuis son indépendance du Portugal en 1974, le pays a connu quatre putschs (le dernier en 2012), et plusieurs tentatives de coup d’Etat. Le président Embalo a précisé que cette nouvelle tentative de coup d’Etat en Guinée-Bissau est un «acte très bien préparé et organisé », mais «isolé ». Il « doit venir de ceux qui sont contre les décisions que j’ai prises, notamment dans la lutte contre le trafic de drogue et la corruption »,a-t-il ajouté.
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Selon son témoignage, il s’est retrouvé «sous des tirs nourris d’armes lourdes pendant cinq heures», avec son aide de camp, deux gardes du corps et une ministre, tandis que les combats faisaient rage. Le but était de «tuer le président de la République et tout le cabinet»; aussi y a-t-il eu «beaucoup de morts». Le président a annoncé des premières arrestations.
Cette tentative de coup d’Etat en Guinée-Bissau a été condamnée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ainsi que l’Union Africaine. Ancien général, le président Embalo est arrivé à la tête du pays, à la suite d’une présidentielle au résultat toujours contesté. Une rivalité l’oppose depuis des mois à son premier ministre Nuno Gomes Nabiam.
Esso A.
