Côte d’ivoire : l’opposition crée le CNT, le pouvoir saisit la justice

creation du CNT

La création du CNT (Conseil National de Transition) a été très mal reçue par le pouvoir en place. Ainsi après l’annonce de la création du CNT, ce mardi 3 novembre 2020, à Abidjan le gouvernement a saisi la justice. De plus, la police a été déployée devant le domicile d’Henri Konan Bédié.

Le président du PDCI a été choisi, ce lundi dans l’après-midi, par la coalition de l’opposition pour diriger le gouvernement de transition. Alors pour le gouvernement, ces actions constituent des mesures rigoureuses face à la récalcitrance des opposants. Ces derniers contestent depuis un moment déjà le processus électoral ainsi que la réélection du président sortant Alassane Ouattara.

La création du CNT entraîne des mesures fermes contre l’opposition

L’appel lancé par le RHDP contre la coalition de l’opposition à la suite de l’annonce de la création du CNT semble enfin trouver écho favorable. Le RHDP, par le biais de son directeur exécutif Adama Bictogo, avait appelé à la fermeté des autorités ivoiriennes pour consacrer force à loi.

Car selon lui, les acteurs politiques de l’opposition se mettent en marge des dispositions qui fondent la constitution de Côte d’Ivoire. Ce qui constitue donc une posture de défiance aux institutions de la République et à l’autorité de l’Etat. La création du CNT constitue une provocation.

Alors une opération est sur le point d’être lancée contre la résidence de l’ancien président Henri Konan Bédié. Son domicile est encerclé par les véhicules des forces de l’ordre. Les journalistes qui étaient sur les lieux pour un point de presse ont été dispersés.

Sous le coup des poursuites judiciaires

La création du CNT entraine aussi des menaces de poursuites judiciaires. Selon les autorités ivoiriennes, les caprices de l’opposition constituent des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat. De ce fait, l’intégrité du territoire national serait aussi menacée. Principalement par la formation du Conseil National de Transition (CNT).

Alors, les auteurs de cette substitution des institutions républicaines légalement établies doivent être sanctionnés. D’après Sansan Kanbile, garde des Sceaux et ministre de la justice, le procureur de la République et le tribunal de première instance d’Abidjan ont été saisis.

Par conséquent, les auteurs et complices de ces infractions seront traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes.

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