Présidentielle 2022: la France souffre-t-elle d’un déficit d’offres politiques?

Présidentielle 2022: la France souffre-t-elle d'un déficit d’offres politiques ?

Cinq ans après l’élection d’Emmanuel Macron, le même scénario se précise à la présidence de la France. Par défaut d’offres politiques plus alléchante, Macron pourrait rempiler pour un nouveau quinquennat.

Le premier tour de la présidentielle française s’est déroulé le dimanche 10 avril et les deux qualifiés pour le second tour sont connus. Il s’agit du président sortant et de la candidate de l’extrême droite Marine Le Pen. Un scénario qui démontre le rejet des grands partis d’antan qui ont eu des résultats piteux. En outre, les appels aux votes pour le second tour projettent déja l’image d’une France sans réelles offres politiques.

Déliquescence des partis politiques traditionnels

Pendant longtemps, les partis républicains et socialistes ont incarné les meilleures offres politiques en France, puisqu’ils ont été les plus grands pourvoyeurs de présidents de la Ve République. Mais après les deux mandats de Jacques Chirac, les choses semblent avoir nettement changé.

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C’est ainsi que deux candidats des deux partis (Nicolas Sarkozy et François Hollande) se sont successivement partagés les deux mandats suivants, jusqu’en 2017. Année où pour la première fois, les français ont exprimé un rejet total de la droite et de la gauche dès le premier tour. Un scénario qui se répète cette année, mais en plus grave, puisque les résultats recueillis par les deux partis, sont inférieurs à ceux de l’élection précédente.

Le plus douloureux est pour les socialistes dont la candidate Anne Hidalgo obtient moins de 2 % des voix. Un résultat qui aurait pu être différent si tous les partis de gauche s’étaient soumis à une primaire qui aurait probablement consacré Jean Luc Mélenchon seul candidat de la gauche. Ce dernier est arrivé à la troisième place de cette présidentielle. Mais la droite non plus n’a pas fait mieux, puisque sa candidate Valérie Pécresse a obtenu moins de 5 % des suffrages. Ces parties n’ont donc plus d’offres politiques acceptables par les français

Voter Macron par défaut, le scénario qui confirme un manque d’options politiques

Personne ne l’attendait en 2017, mais Emmanuel Macron a su profiter du rejet par les français des partis traditionnels. Il a su damner le pion à tous les autres candidats en se présentant comme une alternative aux offres politiques insatisfaisants des autres, et même du Front National, dont il battit la candidate, Marine Le Pen au second tour.

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Et c’est le même scénario qui se profile cinq ans plus tard, puisque les deux candidats vont encore s’affronter au deuxième tour de la présidentielle, le 24 avril. Mais le bilan mitigé du président sortant, marqué par des crises sociales, ne devrait pas jouer en sa faveur. Et pourtant, la plupart des candidats malheureux au premier tour, appellent leurs militants à voter pour M. Macron,

Et ce, par pour ses réussites. Mais plutôt pour empêcher Marine Le Pen de prendre le pouvoir., Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo,pour ne citer que ceux-là, appellent les français à s’opposer à Mme Le Pen en votant M.Macron, un vote à défaut d’avoir meilleur candidat peut-on en déduire. Des appels qui confortent davantage la thèse d’une tarification d’offres politiques alléchantes en France.

Esso A.