Départ des troupes françaises: Emmanuel Macron demande des clarifications au président du Burkina-Faso

Départ des troupes françaises: Emmanuel Macron demande des clarifications au président du Burkina-FasoDépart des troupes françaises : Emmanuel Macron demande des clarifications au président du Burkina-Faso

Le président français Emmanuel Macron a demandé des « clarifications » au président de la transition burkinabè suite aux annonces de demande de départ des troupes françaises de ce pays ouest-africain. 

Les rassemblements populaires contre la présence des troupes françaises au Burkina se multiplient, depuis l’arrivée au pouvoir en septembre par coup d’Etat, du capitaine Ibrahim Traoré. Ce week-end, plusieurs informations sont allés dans le sens d’une demande officielle de ce départ par Ouagadougou.

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« J’attends que le président de transition Ibrahim Traoré puisse s’exprimer », a réagi ce dimanche le président français Emmanuel Macron. En effet, l’Agence d’Information Burkinabè (AIB), indiquait la veille, que le gouvernement burkinabè a dénoncé la semaine dernière, l’accord qui régit depuis 2018 la présence des troupes françaises. Il aurait ainsi « acté le départ de l’armée française de son territoire ». Cette dernière aurait un délai d’un mois pour s’exécuter.

Cette affirmation est confortée par l’AFP qui atteste de l’existence d’une lettre adressée à Paris par le ministère burkinabè des Affaires étrangères. Ouagadougou y « dénonce et met fin dans son entièreté à l’accord » du 17 décembre 2018, « relatif au statut des forces armées françaises » au Burkina. Le pays abrite actuellement un contingent de près de 400 forces spéciales françaises, dans le cadre de la force Sabre.

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« Au regard du délai de préavis d’un mois imposé par ledit accord en cas de dénonciation, le ministère burkinabè des Affaires étrangères apprécierait qu’une diligence particulière soit accordée à la présente dès réception » précise le document. Mais lors de sa conférence de presse dimanche, le président Macron a indiqué qu’il a « compris que les messages qui étaient sortis à ce stade relevaient d’une grande confusion ».

Aussi « nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré à ce sujet », a-t-il conclu. Pour l’instant, la président burkinabè n’a pas à son interpellation. Mais le porte-parole du gouvernement a confirmé l’information de la demande de retrait des troupes françaises. Ce lundi, Jean-Emmanuel Ouédraogo a indiqué dans une interview à la Radio Télévision du Burkina (RTB) que «ce que nous dénonçons c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France».

 

Esso A.