La Russie développe une dépendance vis-à-vis de la Chine. C’est ce qu’a estimé le président français Emmanuel Macron dans une interview accordée dimanche au journal L’Opinion. Ces propos ont fait réagir ce lundi la présidence russe, pour qui la France ne comprend rien à ce qui se passe.
Dans son entretien, le président français est revenu sur la guerre en Ukraine tout en exposant sa vision de la position géopolitique de la Russie. Ses propos n’ont pas été du tout tendres avec Moscou, allant analyser ses relations avec la Chine.
Aucune dépendance vis-à-vis de la Chine
Visite de Xi Jinping en Russie : un voile levé sur le soutien de la Chine à Vladimir Poutine ?
La Russie « a de facto commencé une forme de vassalisation à l’égard de la Chine » a déclaré Emmanuel Macron dans son entretien. Cette accusation de dépendance vis-à-vis de la Chine a particulièrement irrité le Kremlin qui a réagi ce lundi. « Nous sommes en désaccord catégorique avec cela », a déclaré à la presse Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe Vladimir Poutine.
« Nos relations avec la Chine, avec la République populaire de Chine, relèvent d’un partenariat stratégique et spécial, qui n’est pas lié à une quelconque dépendance de qui que ce soit », a-t-il expliqué précisant que les deux pays rejettent les tentatives de l’occident d’imposer son « point de vue ».
Au-delà de la dépendance vis-à-vis de la Chine, M. Macron a estimé que « la Russie a d’ores et déjà perdu géopolitiquement » la guerre en Ukraine. Pour le président français, Moscou « a fait douter ses alliés historiques, perdu l’accès à la Baltique (…) puisqu’elle a précipité le choix suédois et finlandais de rejoindre l’Otan ». Des propos qui selon, Moscou, prouvent que la France ne comprend pas ce qui est en train de se passer.
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En effet, le ballet diplomatique entre la Chine et la Russie a été très intense ces derniers mois. Fin mars, le président chinois Xi Jinping a effectué une visite à Moscou, suivi quelque mois plus tard de son ministre de la défense. La Chine n’a aussi jamais condamné l’ »opération spéciale » russe en Ukraine, proposant même un plan de sortie de crise, basé sur le dialogue. Pour M. Dmitri Peskov, les deux pays respectent leurs intérêts mutuels.
La Rédaction
