Gabon : l’ex-député Bertrand Zibi Abeghe enfin devant la Cour d’appel le 18 janvier

Le député Bertrand Abeghe devant la Cour d’appel

L’ancien député Bertrand Abeghe a finalement reçu via son avocat Me Imbong Fadi une notification d’audience devant la chambre des appels correctionnels de la Cour judiciaire de Libreville. Selon la presse gabonaise, c’est ce mercredi 13 janvier 2021 que l’ex-député Bertrand Abeghe a été informé de sa convocation pour le lundi 18 Janvier 2021 à 9 h 00.

Détenu depuis 2016, plusieurs faits sont reprochés à l’ex-député Bertrand Abeghe, proche de l’opposant Jean Ping. Mais, après plusieurs tentatives infructueuses, il a pris la décision d’écrire à l’Archevêque métropolitain de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba-Ba pour solliciter son intervention.

Le député Bertrand Abeghe accusé des tentatives infructueuses

Selon les confrères de Monde Afrique, les faits qui lui sont reprochés sont : « détention illégale d’arme à feu et non-assistance à personne en danger ».

Condamné à six ans de prison par le tribunal correctionnel en juillet 2019, l’ancien député démissionnaire de Minvoul devrait passer devant la Cour d’appel depuis plusieurs mois. Ceci, suite à la saisine de cette juridiction par les avocats de la défense. Déjà, au moment des faits, Me Imbong Fadi avait dénoncé la violation de l’article 400 du Code de procédure pénale qui oblige la Cour d’appel à statuer dans les deux mois de la déclaration d’appel. « Faute de quoi, son client devait être mis en liberté provisoire sur ordre du ministère public » avait indiqué l’avocat. Malheureusement rien n’y fit.

Une lettre adressée à l’archevêque métropolitain de Libreville

Ayant perdu tout espoir, ce proche de l’opposant Jean Ping a finalement décidé de saisir l’archevêque métropolitain de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba-Ba. Et c’est dans cette optique qu’il lui a adressé un courrier pour lui faire part des « difficiles, effroyables, épouvantables et inhumaines conditions » de détention à la prison centrale où il est incarcéré depuis 4 ans

Le calvaire qu’il dit subir à cause de son affront fait à Ali Bongo en 2016, au moment de sa démission publique de son poste de député de Bolossoville. « Mon calvaire a commencé après ma démission du poste de député à Bolossoville en présence du Président de la République, Ali Bongo. Mon seul tort, avoir publiquement désavoué sa politique (…), sans insulter ni me bagarrer avec quelqu’un. Simplement une démission », a-t-il écrit.

Devant la Cour d’appel judiciaire de Libreville, à 9 h 00, ce soutien de Jean Ping, le député Bertrand Abeghe répondra des faits qui lui sont reprochés.

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