Alors que les enquêtes sur la destruction des gazoducs Nord Stream pataugent, la Russie a convoqué ce jeudi les ambassadeurs de trois pays européens pour leur signifier sa protestation. Il s’agit des pays qui ont ouvert des enquêtes sur la catastrophe.
Huit mois après l’explosion des gazoducs Nord Stream 1 et 2 qui fournissaient du gaz russe à l’Europe, les auteurs ne sont pas encore connus. Des enquêtes ont été ouvertes par l’Allemagne, première destination du gaz en Europe, le Danemark et la Suède. Mais depuis aucune conclusion n’est encore donnée.
Quid des enquêtes sur la destruction des gazoducs
Dans un communiqué consulté par l’AFP, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que « les ambassadeurs d’Allemagne, du Danemark et de Suède ont été convoqués ». A ces trois diplomates a « été formulée une vive protestation contre l’absence totale de résultats des enquêtes nationales prétendument menées par les autorités de ces pays », a ajouté le communiqué.
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En effet, après la destruction des gazoducs le 26 septembre 2022, deux pays frontaliers du lieu des explosions à savoir la suède et le Danemark ont ouvert des enquêtes distinctes. L’Allemagne, première destination du gaz acheminé par ces gazoducs a aussi ouvert une enquête, mais la Russie n’a été incluse à aucune d’elles, malgré ses nombreuses demandes et ses doutes sur l’objectivité de ces enquêtes.
En mars dernier Moscou a d’ailleurs essayé de faire voter, en vain, une résolution à l’ONU demandant la création d’une « commission d’enquête internationale indépendante » sur la destruction des gazoducs. « Le fait que les autorités allemandes, danoises et suédoises évitent toute interaction avec la Russie dans cette affaire (…) est inacceptable », a indiqué ce jour la diplomatie russe. Pour elle, ces pays ne sont pas « intéressés par l’établissement des véritables circonstances de ce sabotage ».
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« Au contraire, ils retardent leurs efforts et tentent de dissimuler les traces et les vrais coupables de ce crime » a ajouté le ministère. Les premiers résultats de ces enquêtes ont révélé que la destruction des gazoducs a été causée par des produits explosifs, donc un sabotage. Mais depuis, l’identité des auteurs est difficile à trouver. Tantôt les médias parlent d’un « groupe pro-ukrainien », tantôt un navire de la Marine russe spécialisée dans les opérations sous-marines aurait était photographié à proximité des exposions, selon un média danois.
Une autre piste mais qui ne semble pas intéresser les enquêteurs est celui du président américain Joe Biden qui avait indiqué en février 2022 qu’il ferait le nécessaire « pour mettre fin à Nord Stream 2 » si les Russes envahissaient l’Ukraine.
La Rédaction
