L’ONU prône une reprise «d’urgence» du dialogue politique en Somalie

L’ONU prône une reprise «d'urgence» du dialogue politique en Somalie

La dynamique politique en Somalie est de plus en plus alimentée par les élections prévues en 2021. Il s’agit des élections législatives et la présidentielle. Alors que le mandat du chef de l’Etat a expiré ce lundi 8 février, c’est l’incertitude qui règne. C’est dans cette ambiance que le Conseil de sécurité de l’ONU prône pour un consensus. Elle a appelé hier mardi 9 février les dirigeants à reprendre « d’urgence le dialogue » politique en Somalie.

Ce dialogue politique en Somalie a pour objectif de résoudre la crise politique somalienne. C’est à travers une déclaration approuvée à l’unanimité lors d’une réunion à huis clos.

Appel au dialogue politique en Somalie, un signal fort envoyé à Mogadiscio

Cette réunion qui s’est déroulée entre les membres du conseil de sécurité a été l’occasion pour le représentant spécial de l’ONU en Somalie, James Swan, de rappeler qu’il s’agit pour le Conseil de sécurité d’envoyer un signal fort à Mogadiscio. L’envoyé de l’ONU estime que la poursuite des progrès en Somalie nécessitera un degré élevé de consensus politique et impliquera un dialogue politique en Somalie et un esprit de compromis entre le gouvernement central et les États membres de la Fédération.

Par ailleurs, le Conseil a fait allusion à l’accord trouvé en septembre dernier entre le président Farmajo, certains dirigeants régionaux et le maire de Mogadiscio pour la tenue d’élections avant le 8 février. Pour ce qui concerne les élections législatives, elles ont été reportées par deux fois. La tenue de la présidentielle conformément à l’accord de septembre demeure aussi douteuses, car le mandat du chef de l’Etat  a expiré le 8 février.

L’organisation rapide d’élections inclusives

Lors de cette réunion, le Conseil a manifesté sa préoccupation quant à l’absence de solution après les échanges de samedi entre les différents protagonistes. Les prochaines rencontres sont prévues le 15 février. Mais d’ores et déjà, le Conseil exige l’organisation d’élections inclusives rapidement.

Une fois encore, la question somalienne sera inscrite à l’agenda du Conseil à la fin du mois de février, quelques jours avant le renouvellement de l’Amisom, la force de l’Union Africaine. Après le départ de 700 soldats américains du territoire somalien mi-janvier, la perspective de perdre 20.000 soldats de l’Amisom pourrait amener plus d’instabilité.
Le Conseil a enfin condamné les attaques terroristes des islamistes radicaux shebabs.

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