Congo-B: discours de politique générale de Anatole Collinet Makosso

discours de politique générale
Le Premier ministre du Congo, Anatole Collinet Makosso a présenté lundi son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale à Brazzaville. Entré en fonction le 12 mai dernier, Anatole Collinet Makosso a précisé les grands axes de travail de son gouvernement.

A travers ce discours de politique générale, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a détaillé les 12 grands combats que compte mener son gouvernement.

Les grands axes du discours de politique générale

Le discours de politique générale s’est focalisé d’abord, sur la santé, avec la crise sanitaire liée au coronavirus toujours en cours. Ensuite, le premier ministre a placé le redressement des finances publiques et une meilleure gestion de la dette au cœur de son discours de politique général. Enfin, un accent particulier a été mis sur la lutte contre la corruption. Il s’agit là d’un des objectifs du gouvernement qui est de prouver au FMI qu’il fait des efforts de gestion pour enfin débloquer les prêts toujours gelés par l’institution financière.

C’est dans cette logique qu’il Il a particulièrement reconnu l’ampleur des difficultés financières du pays. « Nos difficultés financières, aggravées par la crise sanitaire, ont alourdi notre dette et réduit nos capacités à en assurer le service. Il nous faut tout mettre en œuvre pour rendre la dette publique soutenable. Elle s’élève actuellement à 98% du PIB. Notre objectif est de la ramener à en dessous de la norme communautaire de la Cémac, fixée à 70% du PIB », a-t-il déclaré lors dudit discours de politique générale.

Un discours de politique générale à concrétiser

Il faut de la patience et de la résilience a prévenu le premier ministre du Congo-B, Anatole Collinet Makosso . Tel est l’appel lancé par le ce dernier au citoyens. Et à en croire Clément Miérassa, président de la fédération de l’opposition congolaise si ce discours de politique générale va dans le bon sens, il faut encore le concrétiser.

« Il ne s’agit pas de faire des déclarations d’intention. Il s’agit de prouver qu’ils reviennent à l’orthodoxie financière et qu’on s’occupe sérieusement de ceux qui ont détourné l’argent dans ce pays. Parce qu’ils sont extrêmement nombreux et ils ne sont nullement inquiétés. Le Congo est dans le top 10 des pays les plus corrompus. Depuis 2009 on fait des discours et rien n’avance. Donc nous, nous sommes très très sceptiques. »

De son côté, Thierry Moungalla, le porte-parole du gouvernement assure que le gouvernement saura prouver aux partenaires internationaux, dont le FMI, toute sa volonté d’améliorer la gestion des finances et de la dette d’ici quelques semaines.

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Atsu Kofi