RDC : les grandes lignes du discours de Félix Tshisekedi sur l’état de la nation

discours du président Tshisekedi

Comme annoncé, le discours du président Tshisekedi sur l’état de la nation, est devenu réalité vient de se livrer à l’exercice constitutionnel ce 14 décembre 2020. Le chef de l’Etat s’est livré à cet exercice constitutionnel périlleux en s’adressant à la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, comme à chaque fin d’année. 

Dans ce discours du président Tshisekedi moins long que celui de l’année dernière, plusieurs points cruciaux ont été abordés. Ces annonces concernent l’état de la coalition FCC-CACH, sa vision de l’union sacrée, la gestion de la crise au parlement. A cela, se sont ajoutées les questions sécuritaires et de l’éducation ainsi que la promesse du rapatriement des reliques de Lumumba.

Les points abordés dans le discours du président Tshisekedi

Pour ce qui concerne la coalition FCC-CACH, cette coalition a été rompue. Dans cette optique, le chef de l’Etat s’est expliqué.  « Le 2e fait qui a marqué la vie politique de notre nation, reste sans nul doute l’échec de la coalition entre le FCC et le CACH constituée, au lendemain de l’alternance démocratique non pas pour gérer mais pour agir ensemble dans l’intérêt du peuple », a-t-il souligné. « Malheureusement, la réalité des faits est que malgré les efforts que j’ai consenti, les humiliations que j’ai toléré, cela n’a pas suffi à faire fonctionner harmonieusement cette coalition, rendant ainsi la concrétisation du changement impossible…», a-t-il ajouté

Revenant sur « l’union sacrée » et du gouvernement qui en résultera, Félix Tshisekedi a été très explicite. « La feuille de route du prochain gouvernement qui sera issu de la nouvelle coalition nous engagera sans répit au sein de l’union sacrée de la Nation dans le travail qu’elle impose pour le bien du peuple Congolais », a-t-il indiqué.

La crise à l’assemblée nationale a également retenu une attention particulière dans le discours du président Tshisekedi. « La crise à laquelle nous avons assisté au sein de l’assemblée nationale et son dénouement démocratique exemplaire, à travers le traitement et le sort réservé à la pétition engagée par les députés de tous bords contre l’ancien bureau, constitue un indice sérieux de maturité politique ». C’est ce qu’a laissé entendre Félix Tshisekedi.

La sécurité et l’éducation, le rapatriement des reliques de Lumumba

La sécurité et l’éducation ont aussi occupé une place de choix dans le discours sur l’état de la Nation du président Tshisekedi.

Ainsi, au plan sécuritaire, Félix Tshisekedi, a reconnu que, la situation dans l’est de la République demeure préoccupante. Il a fait savoir que bientôt les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) seront dotées des capacités nécessaires. Ceci, pour être une armée à la fois offensive et dissuasive. Le discours du président Tshisekedi a également été le cadre pour remercier tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux qui accompagnent la RDC dans la pacification de son territoire. Par ailleurs, le chef de l’État, a annoncé à partir de l’année prochaine, la création d’une école de guerre. « J’annonce la création l’année prochaine d’une école de guerre en RDC, fruit de la coopération avec la France », a-t-il affirmé.

Pour ce qui concerne l’éducation, le président de la République a fait savoir que, grâce à la gratuité de l’enseignement de base qu’il a instaurée l’année dernière, 4 millions d’élèves ont retrouvé le chemin de l’école. Mais logique serait-il de reconnaître que, cette gratuité ne connait pas un grand succès jusque-là.

Mais, en dehors de toutes ces annonces, il existe une qui a retenu l’attention de l’opinion nationale et internationale. En effet, Félix Tshisekedi promet le rapatriement des reliques de Lumumba. Pour Félix Tshisekedi, c’est une façon d’honorer ce héros national. « En juin 2021, en marge de l’indépendance, la patrie témoignera sa reconnaissance envers Patrice Emery Lumumba dont on va ramener les reliques pour lui donner un sépulcre digne de son rang ». C’est la promesse faite par Félix Tshisekedi devant les invités à ce congrès.

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