Election présidentielle en Libye : le respect des délais mis à mal par la montée des tensions

Election présidentielle en Libye : le respect des délais mis à mal par la montée des tensions

L’élection présidentielle en Libye est prévue pour le 24 décembre prochain. Mais « l’aggravation des violations » à l’approche du scrutin fait peser des doutes sur le respect de ce délai, selon le ministre de l’Intérieur libyen Khaled Mazen.

Les dépôts de candidature pour la présidentielle de décembre ont réveillé des antagonismes qui semblaient faire partir du passé. Et la tension monte en Libye avec l’intervention d’hommes armés attribués aux forces du maréchal Haftar. Une situation qui fait craindre une explosion, nuisible à la tenue des élections en décembre.

Probable report de l’élection présidentielle en Libye

Lors d’une conférence de presse, tenue mardi 30 novembre à Tripoli, le ministre de l’intérieur a évoqué la possibilité d’un report de l’élection présidentielle en Libye. M. Khaled Mazen a estimé que « l’entrave continue du plan de sécurité et l’aggravation des violations et des atteintes nuiront aux efforts déployés pour la sécurisation » du processus électoral.

Seif al-Islam dépose sa candidature

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Pour lui, cette situation « impactera directement le déroulement des élections et notre engagement à les tenir dans les délais ». Était présent à la conférence de presse, le ministre de la justice. « Il ne faut pas continuer sur une voie qui mènerait à la dégradation de la situation sécuritaire jusqu’à en perdre le contrôle », a averti M. Mazen.

Est mis en cause, la situation dans la ville de Sebha où des hommes armés empêchent les juges de siéger. Ils doivent statuer sur le recours de Seif al-Islam Kadhafi contre le rejet de sa candidature. Les avocats du fils de Mouammar Kadhafi n’ont pas aussi accès au tribunal.

Les incidents devant le tribunal de Sebha

Depuis la semaine passée, des incidents impliquant des hommes armés, se déroulent dans la ville de Sebha au sud de la Libye. En effet, Seif al-Islam Kadhafi, tente depuis le rejet de sa candidature à la présidentielle en Libye, de déposer un recours, en vain. Ses avocats en sont empêchés par des hommes armés.

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De nouveaux incidents se sont déroulés le lundi 29 novembre. Des hommes armés bloquent toujours l’accès au tribunal de la ville où le fils de Kadhafi a déposé son dossier. Ces hommes sont présentés comme appartenant aux forces du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est de la Libye et une partie du sud.

Cette situation a entrainé lundi, des manifestations de plusieurs personnes devant le tribunal, personnes parmi lesquelles se trouveraient des partisans du fils de Kadhafi. Le gouvernement intérimaire libyen a dit « suivre avec une grande inquiétude » cette situation qui risque d’entacher la tenue de la présidentielle en Libye. D’autant plus que l’ONU évoque des « intimidations » et « menaces » envers les juges.

Esso A.