France : Elisabeth Borne, la nouvelle Première ministre déjà décriée

France : Elisabeth Borne, la nouvelle Première ministre déjà décriée

Le Premier ministre français a présenté la démission de son gouvernement ce lundi 16 mai, conformément à la tradition d’après réélection. Comme on pouvait s’y attendre le président ne l’a pas reconduit. Il a nommé Elisabeth Borne à sa place.

L’ancienne ministre du travail devient la deuxième femme à occuper la tête du gouvernement français après Edith Cresson en 1991. Bien connue par le président Macron, le nom d’Elisabeth Borne, 61 ans, circulait depuis des semaines. La passation de pouvoir s’est faite ce lundi soir.

Incarnation de l’aile gauche de Macron

Membre du gouvernement durant tout le premier quinquennat d’Emmanuel macron, Elisabeth Borne a été respectivement ministre des Transports, de la Transition écologique et solidaire; ministre du Travail de l’Emploi et de l’Insertion depuis 2020 jusqu’à cette nouvelle nomination.

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Ingénieure de formation, diplômée de polytechnique, Elisabeth Borne a plutôt un profil technique que politique. Elle a d’ailleurs occupé des postes techniques dans des ministères et aussi à la SNCF. Sans réel poids politique, elle ne fera donc pas d’ombre au président.

En outre la nouvelle première ministre était très proche du Parti Socialiste (la gauche). Ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal elle se définit elle-même comme « une femme de gauche » plaçant « la justice sociale et l’égalité des chances » au cœur de ses combats. C’est en 2017 qu’elle a rejoint La République en marche (LREM), parti du président.

Elisabeth Borne, un choix diversement apprécié

« En nommant Elisabeth Borne comme Premier Ministre, Emmanuel Macron démontre son incapacité à rassembler ». Telle a été la première réaction de Marine Le Pen sur twitter, après la nomination de la Première ministre. Elle a aussi dénoncé « la volonté » de Macron « de poursuivre sa politique de mépris, de déconstruction de l’État, de saccage social, de racket fiscal et de laxisme ».

Elisabeth Borne et Jean Castex, lors de la passation de pouvoir

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Jean Luc Mélenchon, lui a préféré étaler un bilan mitigé de la dame à la tête des différents ministères. « Baisse de l’allocation d’un million de chômeurs, suppression des tarifs réglementés du gaz, report de 10 ans de la fin du nucléaire, ouverture à la concurrence de la SNCF et RATP ». « En avant pour une nouvelle saison de maltraitance sociale ! », a-t-il conclu.

La candidate des Républicains, Valérie Pécresse a préféré ne pas faire de vagues, en adressant juste ses félicitations à Elisabeth Borne pour sa nomination. Edith Cressen a quant à elle, aimé le choix d’une «personne remarquable».

Edoh