Ethiopie : détention des employés locaux de l’ONU parallèlement aux efforts de paix

Ethiopie : détention des employés éthiopiens de l'ONU parallèlement aux efforts de paix

Seize employés éthiopiens de l’ONU sont en détention à Addis Abeba ,Tandis que six autres ont déjà été libérés, selon l’information donnée par l’organisation. De nouvelles arrestations sont signalées ce 10 novembre. Les diplomates de leur côté, espèrent une sortie du conflit.

Assurant travailler pour la libération de ses employés, les nations unies ont déclaré ne pas savoir la raison de ces arrestations. Mais selon les informations, elles interviennent dans le cadre de l’état d’urgence déclaré dans le pays. Malgré tout l’ONU et l’Union africaine s’activent pour un cessez-le-feu.

Détention continue des employés éthiopiens de l’ONU

C’est à la suite d’un vaste coup de filet ayant ciblé les tigréens mardi 9 novembre, que seize employés éthiopiens de l’ONU sont toujours détenus par les autorités du pays. Le porte-parole de l’organisation mondiale, Stéphane Dujarric, a confirmé la libération de six autres, ce qui porte à 22 le nombre des employés initialement arrêtés.

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« Nous travaillons bien entendu activement avec le gouvernement éthiopien pour obtenir leur libération immédiate », a-t-il ajouté, assurant n’avoir reçu « aucune explication » sur la détention des employés éthiopiens de l’ONU. Pour le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, ces arrestations se basent sur « l’appartenance ethnique ». En outre, ce mercredi 10 novembre, l’organisation a déclaré que 72 chauffeurs travaillant pour le Programme alimentaire mondial (PAM), ont été aussi arrêtés dans une ville du nord.

En effet, la semaine dernière le gouvernement a décrété un état d’urgence face aux menaces des rebelles tigréens de marcher sur la capitale. Depuis, les défenseurs des droits humains ont accusé le gouvernement de multiplier les arrestations arbitraires sur la base de l’appartenance à l’ethnie tigréenne.

Les efforts pour faire cesser le conflit

Malgré l’arrestation des employés éthiopiens de l’ONU, l’organisation s’implique pour faire cesser le conflit qui oppose depuis un an, les rebelles tigréens et le gouvernement fédéral éthiopien. Le 9 novembre, le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths a appelé à la paix.

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Après avoir rencontré les leaders du TPLF, le week-end à Mekele, il a imploré « toutes les parties d’écouter l’appel du secrétaire général de l’ONU, à immédiatement arrêter les hostilités sans conditions préalables » selon Le Point. Il a aussi réitéré « le soutien total » de l’ONU à l’Union africaine (UA).

L’UA est aussi active sur le terrain à travers son émissaire, l’ex président nigérian Olusegun Obasanjo. Selon l’AFP, l’ex président a déclaré au conseil de sécurité de l’UA que, les différences qui opposent les deux parties au conflit sont politiques et requièrent une solution politique. Les deux parties l’admettent, ce qui représente une « une fenêtre d’opportunité » à exploiter.

Esso A.