Vives manifestations en Eswatini : le roi Mswati III a-t-il fui le pays ?

Vives manifestations en Eswatini , le roi Mswati III a-t-il fui le pays ?

Le roi Mswati III d’Eswatini ou Swaziland, aurait pris la fuite pendant que de violentes manifestations secouent son pays. Depuis quelques jours, ce royaume d’Afrique australe vit sous le coup de manifestations pro-démocratie, violemment réprimées par l’armée. Mardi, un couvre-feu a été instauré.

Le Parti communiste d’Eswatini a confirmé, ce mardi, que le roi Mswati III avait fui son pays et a déclaré qu’il se cachait à Johannesburg en Afrique du Sud.

Probable fuite de Mswati III

Si on en croit les rapports de la télévision sud-africaine, le mardi 29 juin en matinée, le souverain d’Eswatini aurait fui son pays par précaution. Le roi Mswati III serait parti se réfugier en sécurité dans un lieu inconnu. La télévision sud-africaine a relayé l’information, suite à différentes rumeurs qui ont commencé à apparaitre sur les réseaux sociaux.

Cette information a été démentie par le gouvernement d’Eswatini « le roi Mswati III est dans le pays et continue de travailler avec le gouvernement pour faire avancer l’objectif du royaume », a publié le Premier ministre par intérim, Themba Masuku, sur Twitter.

Le Parti communiste a, quant à lui, accusé le monarque d’avoir quitté le pays à bord d’un jet privé pour rejoindre l’Afrique du Sud.

Manifestations pro-démocratie violemment réprimées

Ces dernières semaines, de violentes manifestations ont éclaté dans certaines régions du pays. Le premier ministre Themba Masuku a même reconnu que « les événements de ces derniers jours ont été assez alarmants et contrariants ». Avant d’ajouter que « les forces de sécurité sont sur le terrain pour maintenir la loi et l’ordre »

Les manifestations découlent d’un décret publié par le gouvernement, la semaine dernière, interdisant les pétitions appelant à une réforme démocratique, selon des médias locaux. Le gouvernement a invoqué la hausse des cas de contaminations par le coronavirus pour imposer un couvre-feu de 18h locales à 5h.

Un membre du Parti communiste d’Eswatini, Thokozani Kunene, a fait savoir que l’armée et la police ont été déployées pour cibler les manifestants, ajoutant qu’il y avait des scènes chaotiques. Plusieurs personnes ont été blessées et une personne serait décédée. Toujours selon lui, des hélicoptères armés ont lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestants et ont été soutenus par la police, qui a ouvert le feu.

Il est reproché au roi d’Eswatini, qui a 15 femmes et plus de 25 enfants, sa poigne de fer, ses frasques et son train de vie fastueux dans un pays dont les deux tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les partis politiques sont d’ailleurs interdits en Eswatini.

Esso A.

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