Etats-Unis : quand la Défense craint une menace interne avant l’investiture du président Biden

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Aux États-Unis, la menace d’une attaque interne plane sur l’investiture du président Biden. Ce dimanche 17 janvier, des responsables de la Défense américaine ont confié à des journalistes de l’agence de presse américaine Associated Press, qu’ils s’inquiétaient d’une attaque venue de l’intérieur le jour de l’investiture du président Biden élu ce mercredi 20 janvier. Pour empêcher ce nouveau scandale, le FBI procède donc depuis une semaine à un contrôle renforcé

Ce scénario a poussé le FBI à un contrôle renforcé des quelque 25.000 soldats de la Garde nationale arrivés dans la capitale fédérale Washington pour l’événement de l’investiture du président Biden.

Une investiture du président Biden sous haute surveillancemenace interne avant l'investiture du président Biden .

C’est dans une capitale désertée, quadrillée par l’armée, que Joe Biden et Kamala Harris vont prêter serment mercredi et devenir président et vice-présidente des États-Unis. En effet, depuis plusieurs des menaces planent sur cette investiture. Et tous les services compétents en sont conscients. C’est d’ailleurs ce qui a poussé le ministre des Armées, Ryan McCarthy à se prononcer. A en croire ce dernier, les responsables étaient conscients de la menace potentielle. Il a également précisé avoir exhorté les commandants à rester vigilants.

« Nous suivons continuellement le processus et examinons en deuxième, troisième toutes les personnes affectées à cette opération », a-t-il affirmé dans une interview à Associated Press (AP). Mais, il a fait savoir que jusqu’à présent, lui et les autres dirigeants n’auraient aucune preuve de menaces.

Dans la même logique, Il a rappelé que les membres de la Garde nationale recevaient une formation sur la manière d’identifier les menaces internes potentielles. « La question est: est ce qu’ils sont tous là? », a poursuivi Ryan McCarthy. « Nous devons mettre en place tous les mécanismes possibles pour contrôler minutieusement ces hommes et ces femmes qui soutiendraient toute opération comme celle-ci », a-t-il indiqué.

« Toutes les dispositions en matière de sécurité ont été prises à Washington, ainsi que dans d’autres villes américaines pour ne pas revivre le 6 janvier, où le Capitole avait été pris d’assaut par des partisans de Donald Trump », explique le Capitaine Tuer, de la garde nationale du Maryland. « La situation est sous contrôle, mais nous restons en mesure de réagir à tout ce qui pourrait se présenter », a-t-il précisé

Une menace venue des milices d’extrême droite

Deux semaines après la violente intrusion des partisans de Donald Trump au Capitole, les forces de sécurité redoutent une attaque des milices d’extrême droite le jour de l’investiture. Dans un entretien avec Colin Clarke, directeur politique du Soufan Group, un groupe spécialisé dans le conseil en sécurité intérieure, les confrères de RFI ont pu avoir une idée sur la réelle menace qui plane sur cette investiture.

Pour Colin Clarke, la menace demeure sur le jour de l’investiture. Il n’y a aucun doute là-dessus. Même si le Capitole à Washington est protégé par l’arrivée de vingt-cinq mille membres de la garde nationale, il reste une cible attractive pour les extrémistes les plus virulents, à cause du symbole. Il rappelle qu’une part importante du terrorisme réside dans sa composante psychologique, dans une stratégie de communication, et le monde regarde ce qui se passe au Capitole. Tous ces éléments combinés font de la cérémonie une cible très attractive pour toutes sortes d’extrémistes, en particulier pour ceux qui cherchent l’effondrement de ce pays par la violence armée.

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la surveillance des menaces internes figure parmi les priorités du gouvernement. Mais alors qu’habituellement, elles émanaient d’individus locaux radicalisés par Al-Qaida ou l’État islamique, celle qui plane sur l’investiture du président Biden vient des activistes pro-Trump et des militants d’extrême droite comme les Proud Boys, ces suprémacistes blancs, qui ont participé à l’assaut du Capitole le 6 janvier dernier.

Depuis cette attaque, Washington est sous haute surveillance face aux menaces de nouvelles manifestations des partisans de Donald Trump d’ici la cérémonie d’investiture du président Biden le 20 janvier. Et pour cause: selon un récent rapport interne du FBI, cité par les médias américains, un « groupe armé identifié  » se préparerait à «  prendre d’assaut  » des bâtiments gouvernementaux dans les 50 États américains et dans la capitale dans les jours prochains et jusqu’à l’investiture du président démocrate.

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