Un forum de réconciliation au Mali a été initié. En effet, depuis 2012, le Mali est confronté à une crise sécuritaire marquée par des velléités séparatistes, des attaques terroristes et des conflits intercommunautaires. Afin de prévenir ces genres de conflits, le gouvernement de transition s’engage. C’est dans cette optique que s’ouvre un forum sur la réconciliation intercommunautaire à Niono ce jeudi 5 novembre 2020.

organisé par les nouvelles autorités maliennes, ce nouveau cadre de dialogue intercommunautaire connaitra la participation de plusieurs entités. Durant quatre (4) jours, ils vont œuvrer pour trouver des réponses aux problèmes qui menacent la région depuis plusieurs mois. Le cas de Farabougou et celui des déplacés seront débattus.

Forum de réconciliation au Mali, les sujets brulants au centre du dialogue

Le village Farabougou situé au centre du Mali a été souvent assiégé depuis plusieurs mois par des hommes armés non identifiés. Selon des sources concordantes, le village de Farabougou a été encerclé par des présumés terroristes qui avaient tué au moins six habitants et kidnappé neuf autres.

Or, Farabougou est une localité où règnent les conflits entre chasseurs traditionnels dozos et communauté peuhl. Pour faire face aux menaces terroristes, il faut d’abord réconcilier ces communautés. Le forum de réconciliation au Mali est donc le bienvenue.

En plus du dossier Farabougou, d’autres seront au menu des discussions. En effet, depuis des mois, et encore ces derniers jours, plusieurs localités du cercle de Niono connaissent des tensions intercommunautaires.

Ces tensions sont parfois meurtrières. Le cercle a également subi, dans un passé récent, des attaques terroristes, revendiquées par un groupe lié à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Qu’en est-il des déplacés ?

Forum de réconciliation au Mali, l’épineuse question des déplacés

L’origine de la rivalité entre les ethnies au Mali remonte à plusieurs siècles. Chaque communauté revendique aujourd’hui un accès privilégié au territoire. Pour une partie des Peulhs, les Dogons ne sont pas des vrais musulmans. Les Dogons, de leur côté, mettent en avant leur ancienneté dans la région et décrivent les Peulhs comme des envahisseurs.

En dehors des pertes en vies humaines, ces conflits intercommunautaires ont entrainé plusieurs déplacés. Des dizaines de localités peulhs sont aujourd’hui abandonnées. Cette question mérite d’être abordée lors de ce forum de reconciliation au Mali.

« Je veux aussi parler des déplacés », indique un maire qui participera aux travaux. Il rappelle que plusieurs milliers de personnes ont fui leur maison pour échapper aux affrontements ou par crainte de représailles.
Il faut rappeler que les forces de sécurité (armée, police, gendarmerie) sont également conviées aux discussions qui se tiendront jusqu’à dimanche.

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