France : Valéry Giscard d’Estaing s’en est allé

Valery Giscard d'Estaing, l'ex Président s’en est allé
Valery Giscard d'Estaing, l'ex Président s’en est allé

Valery Giscard d’Estaing, l’ancien chef d’Etat français, n’est plus. Il est décédé hier mercredi 02 décembre des suites de la Covid-19. Il était le plus ancien président encore en vie. La France perd un de ses dignes fils.

L’homme politique a rendu l’âme dans sa maison familiale du Loir-et-Cher. Il a vécu ses dernières heures entouré de sa famille. Il était âgé de 94 ans. Il a été le troisième président de la Vème République de 1974 à 1981. Sa santé était très fragile ces deniers mois. D’ailleurs, en mi-septembre, une infection au poumon l’a conduit à une hospitalisation à l’hôpital Georges Pompidou (Paris) où il fut placé en réanimation.

Valery Giscard d’Estaing l’incarnation de la modernité

Valery Giscard d’Estaing a été le plus jeune président de la Vème République lorsqu’il est élu en 1974. Il n’avait que 48 ans à cette époque. Il était issu du centre-droit libéral et démocrate-chrétien qui a bâti l’Europe d’après-guerre.

Alors avec brio, il a su se démarquer de ses prédécesseurs De Gaulle et Pompidou par sa touche de modernité triomphante. Durant ses sept ans au pouvoir, Giscard d’Estaing a introduit des réformes utiles qui ont concouru au plus grand bonheur des français.

Il s’agit, entre autres, de l’abaissement de la majorité à 18 ans, de la dépénalisation de l’avortement. L’ancien président a également libéralisé les lois sur le divorce et la contraception au cours de son règne. Mais ses exploits n’ont été que de très courte durée.

Une relation compromettante avec l’Afrique

S’agissant de ses liens avec le continent noir, Valery Giscard d’Estaing a maintenu la droite ligne politique défendue par la France et qui existait depuis les indépendances. Mais particulièrement, l’homme était avant tout un amoureux de l’Afrique (safaris). Il y a effectué de nombreux voyages, tant officiels que privés.

De sa relation avec l’Afrique, l’on retiendra des opérations éclairs sans grands élans. L’armée française est intervenue quelques fois au Tchad ou au Congo. Mais l’attention a été plus tournée surtout sur sa proximité avec le maréchal de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa.

Cette relation entretenue avec l’empereur lui vaudra cher à l’élection présidentielle de 1981. « C’est vrai que j’aime l’Afrique. Cet amour a eu des conséquences sur le cours de ma présidence », avait-il écrit en 1991, dans Le Pouvoir et la vie, L’Affrontement, deuxième tome de ses Mémoires.

Il était plongé dans un scandale des diamants, ébruité par le Canard Enchaîné. On lui reproche alors qu’il était ministre des Finances, d’avoir accepté des diamants d’une valeur d’un million de francs de la part de l’empereur Bokassa lors d’une partie de chasse.