« Que celui qui est envoyé ne subisse pas un sort plus lourd que celui qui a envoyé », dixit Laurent Gbagbo

« Que celui qui est envoyé ne subisse pas un sort plus lourd que celui qui a envoyé », dixit Laurent Gbagbo à propos des 46 militaires

Le PPA-ci, parti de Laurent Gbagbo, a soufflé sa première bougie ce lundi 17 octobre. Devant le millier de militants, l’ancien président s’est étendu sur les orientations politiques du parti mais aussi sur l’affaire des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali.

Le Parti des peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a été créé en octobre 2021 quelques mois après le retour au pays de Laurent Gbagbo. En un an d’existence, le parti se classe comme troisième force politique du pays et compte aller plus loin. Le président a appelé les militants à achever l’implantation du parti sur le territoire d’ici la fin de l’année. Avant de se prononcer sur l’affaire des 46 militaires.

Gbagbo demande la clémence de Goïta

Au palais de la culture de Treichville s’est tenu le secrétariat général extraordinaire du PPA-CI, convoqué à l’occasion de la célébration de son premier anniversaire. En vieux briscard de la politique ivoirienne qu’il est, Laurent Gbagbo a profité de l’occasion pour s’épancher sur des sujets brûlants comme l’affaire des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali.

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« Il faut demander au président Assimi Goïta de penser à sa fraternité d’arme avec ceux qui sont en prison au Mali que certains appellent des soldats que d’autres appellent des mercenaires », a recommandé Laurent Gbagbo. Dans le souci de régler définitivement cette affaire, Gbagbo a plaidé pour que «le président Gnassingbé, qui est accepté comme médiateur, redouble d’efforts ».

Pour lui, ces militaires « sont des envoyés et c’est celui qui envoie qui a la plus grande responsabilité ». Aussi « quand tu envoie tu dois pouvoir dire clairement, si ça tourne au vinaigre, pourquoi tu as envoyé un tel pour faire quoi, dans quel délai », a-t-il expliqué, un pic à peine voilée au président ivoirien Alassane Ouattara. Mais le PPA-CI jouera sa partition, en envoyant des délégations dans les pays ouest-africains, pour se faire une idée claire de cette crise.

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Le but sera de comprendre, puisque le parti n’a «pas les manettes de l’exécutif ». « On comprendra ceux qui disent qu’ils sont des mercenaires et comprendra ceux qui disent qu’ils sont soldats. Si nous pouvons, Oui si nous pouvons, nous demanderons que celui qui est envoyé ne subisse pas un sort plus lourd que celui qui a envoyé » a conclu Laurent Gbagbo sur ce sujet.

Edoh