Guerre en Ethiopie: le premier ministre Abiy Ahmed et les rebelles du Tigré commencent par s’entendre

Guerre en Ethiopie: le premier ministre Abiy Ahmed et les rebelles du Tigré commencent par s’entendre

Après 17 mois de conflit armé et de nombreux dégâts, la guerre en Ethiopie semble tirer vers sa fin. Les deux belligérants s’engagent dans une cessation des hostilités.

Depuis près de deux ans la région du Tigré, au nord de l’Ethiopie, est en conflit avec le gouvernement éthiopien. Un conflit contre l’armée nationale qui s’est généralisé, un temps soit peu, menaçant même la capitale Mekele. Mais depuis quelques mois les rebelles du Tigré ont été repoussés dans leur région et la situation humanitaire s’y dégrade. Les deux belligérants ont décidé d’une cessation des hostilités.

Vers la fin de la guerre en Ethiopie

Les rebelles du Tigré, dirigés par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), ont annoncé ce vendredi 24 mars dans un communiqué, «une cessation des hostilités effective immédiatement». Ils ont également appelé le gouvernement éthiopien à «prendre des mesures concrètes pour faciliter l’accès sans restrictions au Tigré».

Lire aussi: Ethiopie : premières images du premier ministre Abiy Ahmed sur le front de bataille

Une démarche en faveur de la fin de la guerre en Ethiopie, qui complète celle prise précédemment par le gouvernement éthiopien. En effet, le gouvernement de Abiy Ahmed a décrété jeudi, une « trêve humanitaire unilatérale ». Ce pour permettre «la libre circulation de l’aide humanitaire, vers ceux ayant besoin d’assistance » au Tigré.

En effet, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) estimait en janvier que, la guerre en Ethiopie a mis 4,6 millions d’habitants du Tigré en situation « d’insécurité alimentaire ». En outre, deux millions de personnes souffraient d’une « pénurie extrême de nourriture ». L’ONU a longtemps dénoncé un «blocus humanitaire de fait du Tigré»

Bien qu’ils estiment que« lier des questions politiques et humanitaires est inacceptable», les rebelles du Tigré assurent qu’ils «feront de leur mieux pour donner une chance à la paix». Pour rappel, la guerre en Ethiopie a éclaté en novembre 2020, quand Abiy Ahmed a lancé une offensive contre le TPLF qui contestait son autorité depuis des mois.

Esso A.