Niger: l’opposant Hama Amadou conduit à la prison de Filingué

Niger: l'opposant Hama Amadou conduit à la prison de Filingué

Au moment de la proclamation des résultats provisoire du second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier au Niger, des troubles ont survenu. L’opposition contestait ces résultats. Le vendredi dernier L’opposant du Moden Fa Lumana Africa, Hama Amadou s’était lui-même rendu à la police judiciaire. Il est soupçonné d’être derrière les troubles Gardé à vue pour 72 heures, il a été conduit à la prison de Filingué ce lundi soir.

Hama Amadou sous le coup de plusieurs accusations

Une dizaine de chefs d’accusation pèse sur Hama Amadou. On lui reprocherait la propagande à caractère raciste, propos de nature à dresser les citoyens les uns contre les autres, et complicité dans des manifestations et destructions de biens. Il est aussi est soupçonné d’être l’instigateur des échauffourées qui ont duré plusieurs jours, suite à la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle.

L’un de ses avocats, maitre Boubacar Mossi, dénonce une « justice des vainqueurs ». Il affirme que l’accusé n’a jamais interprété les résultats provisoires des élections, et qu’il n’est pas juridiquement responsable du parti auquel il appartient.

Une candidature de Hama Amadou invalidée

La Cour constitutionnelle ayant invalidé la candidature de Hama Amadou, ce dernier a apporté son soutien au candidat du RDR-Tchanji. La coalition de soutien à Mahamane Ousmane, a appelé à la libération de toutes les personnes interpellées et rappelé que Hama Amadou n’était candidat à rien.

Plusieurs autres personnes ont été placées sous mandat de dépôt, dont le général à la retraite Moumouni Boureima, dit « Tchanga ». Il a été conduit à la prison d’Ouallam, à une centaine de kilomètres de la capitale.

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