C’est par une boutade à l’endroit de l’opposition tchadienne que le Marechal du Tchad, le president Deby Itno est entré en campagne ce samedi 13 mars 2021. Il a eu un grand meeting inaugural au stade principal de Ndjamena. Dimanche, lors d’un autre meeting, il a prononcé des mots en arabe qui font soulever l’opposition. L’opposition et la société civile condamnent un terme qualifié d’«insultant» et impossible d’être traduit convenablement. Le camp présidentiel parle lui d’un procès de mauvaise intention.
L’opposition tchadienne dénonce des propos « insultants et méprisants » du president tchadien. « Ni ori lekou hak !!! Damboula hanakou («Je vous envoie chier! Je vous en…») avait clamé Idriss Déby. Pour l’opposition, « Ce n’est pas croyable, un chef d’État ne peut pas dire des choses pareil. Il nous insulte tous. Moi, je prends ça sur moi, je me lave la main avec. Ça ne se dit pas », commente Ngarledji Yorongar.
Réactions d’autres acteurs de l’opposition tchadienne
« Pendant qu’il faisait son meeting, la ville était dans le noir. On n’avait pas d’eau dans le robinet. Voilà le vrai bilan. Il devait en parler, il devait expliquer aux gens ce qu’il a fait de tout l’argent de l’exploitation et de la vente du pétrole. Au lieu de parler de ces choses-là, cette vulgarité. Je trouve ça pitoyable. »
« Il ne faut pas sortir ce terme de son contexte », explique Jean-Bernard Padaré, le porte-parole du parti présidentiel et de la campagne électorale d’Idriss Déby. Selon lui, le maréchal-président parlait des opposants en exil.
« Ce n’a rien d’insultant pour quiconque a vécu ou vit au Tchad. Donc ces apatrides, ou ces antipatriotes-là font feu de tout bois pour salir l’image du Tchad. Le président de la République, candidat du consensus, a voulu simplement dire en ces termes : « arrêtez de fantasmer, le Tchad n’est pas à vendre ». »
Il faut rappeler que pour le moment, des centaines d’internautes continuent de se déchainer sur la toile depuis dimanche.
Lire aussi : Tchad: Idriss Deby Itno est entré en campagne ce samedi
