Le Premier ministre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou, était ce vendredi 22 avril devant le parlement, pour solliciter le vote des députés en faveur de l’installation de la force Barkhane et Takuba.
L’opposition et la societé civile ont dénoncé une volonté du gouvernement de faire relire la Déclaration de Politique Générale (DPG) qui lui permet de sceller des accords militaires de défense et de sécurité avec des puissances étrangères sans consultation du peuple. Les députés ont donné leur accord au gouvernement.
Installation de Barkhane et Takuba au Niger
Après une journée de débats houleux, les députés de la majorité présidentielle ont fait bloc derrière le texte du gouvernement modifiant la DPG. La contestation des députés de l’opposition, minoritaires, n’aura pas suffi à empêcher le vote en faveur de l’installation de Barkhane et Takuba au Niger.
Ils ont dénoncé une « manœuvre anticonstitutionnelle» visant à contourner le Parlement dans la signature des accords pour la présence des bases militaires étrangères au Niger. Mais par 131 voix pour et 31 contre, les députés ont donné au gouvernement l’autorisation d’installation de Barkhane et Takuba au Niger.
Différentes coalitions de l’opposition avaient dénoncé cette démarche du gouvernement, dans une déclaration rendue publique le mercredi 20 avril 2022. La Coalition pour une Alternance Politique (CAP20-21), avait fustigé une «tentative manifeste de contournement du verrou constitutionnel acquis par référendum». Ils craignent que le Niger serve de base arrière pour déstabiliser un ou plusieurs de ses huit (8) pays voisins immédiats.
Esso A.
