Libye: l’International Crisis Group prévient contre l’échec du dialogue politique

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L’International Crisis Group (ICG) vient de rendre public son dernier rapport sur la crise en Lybie. Dans ce document, l’organisation prévient contre un échec du possible du processus politique soutenu par les Nations unies. Des efforts se font pour un accalmie en Libye et l’on a noté quelques avancées positives tout récemment surtout en ce qui concerne le dialogue.

En effet, le rapport de International Crisis Group relève un risque qui pourrait conduire le pays vers un tournant dangereux. Par ailleurs l’enquête indique que que certains, en Libye, ne veulent pas voir émerger l’exécutif unifié.

International Crisis Group note des avancées positives fragiles

A en croire cette organisation, les récentes avancées positives vers une solution politique en Libye demeurent fragiles. « Beaucoup reste à faire avant d’aboutir à un gouvernement d’union nationale qui conduira le pays vers des élections en décembre prochain », indique le rapport.

Par ailleurs le rapport, souligne que le mécanisme de sélection du prochain exécutif, accepté par les 74 participants au Forum libyen du dialogue politique, « est compliqué » et « risque d’attiser davantage le conflit ». Le rapport évoque l’épineux problème de transparence du mécanisme qui sera rapidement confronté à plusieurs obstacles « de  factions qui possèdent les moyens politiques, militaires et financiers de spolier le vote ou de refuser ses résultats », s’inquiète l’organisation.

Cette équipe de chercheurs s’appuie sur des exemples concrets. L’ONG indique qu’avec le lancement du dialogue, chaque groupe politique, chaque faction a essayé de réserver sa place au sein du prochain pouvoir.

International Crisis Group alerte sur les stratégies visant les groupes opposés

Selon le rapport, on a l’impression que la même classe politique actuellement en place va essayer de développer plusieurs stratégies pour empêcher les groupes opposés d’y accéder. « Cela ira jusqu’à mobiliser les groupes armés », note le rapport.

Fayez el-Sarraj, le chef du conseil présidentiel et Premier ministre démissionnaire a été cité dans le rapport. En effet, selon l’ICG, Fayez el-Sarraj a la possibilité d’user de ses prérogatives pour nommer lui-même un chef de l’exécutif mettant ainsi fin au processus soutenu par les Nations unies

A en croire les confrères de RFI, lors des discussions à Tunis en novembre dernier, il avait tenté de convaincre les membres du dialogue politique de reformer le conseil présidentiel afin qu’il reste lui-même président de cette instance et nommer le prochain premier ministre.

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