Les Comores :investiture du président Assoumani sous haute tension

Les Comores :investiture du président Assoumani sous haute tension

Au Comores, la cérémonie d’investiture du président Assoumani, nouveau chef de l’Etat se déroulera ce mercredi 26 mai. Mais c’est sous grandes tensions que cette investiture se déroulera car les comoriens souhaitaient avoir à la tête du pays un nouveau chef d’Etat alors que l’ancien en fonction depuis 2016, a pu se présenter à sa propre succession et être réélu en 2019.

Le président Azali Assoumani a pu se présenter aux élections grâce à une modification constitutionnelle intervenue en 2018. Avant cette investiture du président Assoumani, depuis le début de la semaine, l’armée et la police nationale ont été déployées dans la capitale et ses alentours.

Une investiture du président Assoumani sous tension justifiée

Aux Comores, c’est le principe de la présidence tournante entre les Iles qui règne. Du coup cette année, l’on devrait avoir un président originaire de l’île d’Anjouan compte tenu de ce principe Mais cela ne sera pas respecté car la constitution a été changée pour permettre au président Azali Assoumani de se représenter et à être réélu en 2019. C’est donc dire que ce 26 mai, date à laquelle traditionnellement le nouveau président est investi, cette investiture du président Assoumani est mal digérée. Cette date, considérée par le front commun de l’opposition comme celle du départ d’Azali Assoumani du pouvoir, amplifient les tensions. C’est donc dire qu’actuellement il y a un bras de fer entre le front commun de l’opposition et les autorités comoriens.

Une investiture du président Assoumani, bras de fer entre l’opposition et le pouvoir

Le pouvoir s’oppose à toute initiative de protestation et de mobilisation de l’opposition. Toutefois, les d’opposants en exil à l’étranger en particulier appellent à la rébellion. Ce qui est inadmissible selon Mohamed Daoud, le ministre de l’Intérieur.

« Je dois vous rappeler que nous sommes dans une situation de crise sanitaire sans précédent. Les rassemblements sont interdits. A partir du moment où il y a des gens qui font l’apologie de la violence, qui veulent déstabiliser le pays, il est de mon devoir de prendre toutes les mesures qui s’imposent. En plus, il faut comprendre qu’on a un pays avec une Constitution : chacun est libre de s’exprimer librement mais dans le respect des règles établies »,a-t-il indiqué.

Les autorités ont déployé un important dispositif afin de sécuriser la population affirme le ministre. « Je trouve que c’est normal que l’on renforce le dispositif de sécurité. Je tiens d’ailleurs à dire que nous ne tolérerons aucun débordement. C’est normal qu’on prenne des mesures préventives. Maintenant ils ne peuvent pas instaurer un climat de peur donc j’appelle au calme et à la retenue. Je veux aussi rassurer la population et lui dire qu’on est dans une situation normale. La vie continue », ajoute-t-il.

Il faut préciser que l’investiture du président Assoumani sera une modeste cérémonie, gestes barrières obligent.