Corée du Nord : la sœur de Kim Jong-un menace de détruire la Corée du Sud

Corée du nord , Kim Yo-Jong menace de détruire la Corée du sud

Ces derniers jours sont marqués en Asie, par une montée de tensions entre les deux voisins coréens. Ce mardi 5 avril, Kim Yo-Jong, la sœur du dirigeant du nord a menacé le voisin du sud d’une « destruction totale ».

C’est la deuxième fois en quelques jours que Kim Yo-Jong adresse des propos menaçants à la Corée du Sud. Une réponse claire à ceux tenus par le ministre sud-coréen de la défense évoquant la possibilité d’attaquer des cibles en Corée du Nord. Avec l’élection d’un nouveau Président au Sud, la tension remonte entre les deux voisins.

Menaces de Kim Yo-Jong

Conseillère politique clé de son frère, Kim Yo-Jong, ne décolère pas depuis la sortie menaçante du ministre sud-coréen de la défense Suh Wook. Ce dernier affirmait le vendredi passé que, son pays disposait de missiles « capables de frapper précisément et rapidement n’importe quelle cible en Corée du Nord ».

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Après avoir, dimanche, qualifié ces propos d’« irresponsables » et inviter le Sud à « se discipliner s’il veut éviter le désastre », Kim Yo Jong a rajouté une couche ce mardi. Selon l’agence de presse nord-coréenne KCNA, la sœur du dirigeant a déclaré que c’était une « très grosse erreur » pour « ce fou », d’évoquer des attaques préventives contre une puissance nucléaire.

« Si la Corée du Sud opte pour une confrontation militaire avec nous, notre force de combat nucléaire devra inévitablement remplir sa mission », a-t-elle avertit. Avant d’ajouter qu’en cas d’attaque, l’armée sud-coréenne connaîtrait un « destin misérable qui n’est rien d’autre que la destruction totale et la ruine ».

Montée des tensions

La politique de dialogue menée par la Corée du Sud avec son voisin sous la présidence de Moon Jae-in est considérée comme « servile » et un échec par son successeur Yoon Suk-yeol. Elu en mars dernier, ce dernier qui prendra fonction en mai, annonçait déjà les couleurs pendant la campagne présidentielle.

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Il a promis d’adopter une ligne dure à l’égard de Pyongyang, et du président Kim Jong-un , qu’il avait traité de « gamin malpoli ». Face à ces menaces, le Nord avait repris ses essais de missiles balistiques qu’il avait suspendu depuis fin 2017, dans le cadre du dialogue. Il menace aussi de reprendre ses essais nucléaires.

Mais la Corée du Nord ne veut pas d’une guerre. Kim Yo-Jong a déclaré ne pas considérer l’armée du Sud comme un adversaire à leurs forces. La puissance nucléaire du Nord sert de moyen de dissuasion, mais en cas de conflit ces armes seraient utilisées pour « éliminer les forces armées de l’ennemi lors d’une frappe », s’est-elle défendue. Mais du côté de la Corée du Sud, on maintient que l’option d’une frappe préventive contre le Nord n’est pas à exclure.

Esso A.