Guerre au Tigré: des civils pris dans l’étau, Amnesty International alerte

Guerre au Tigré: des civils pris dans l’étau, Amnesty International alerte

La guerre au Tigré fait, depuis plus d’une semaine en Éthiopie, fureur dans la région. Alors les répercussions de ce conflit sur les populations sont assez visibles. Certains civils ont pu donc trouver refuge dans les pays voisins tandis que d’autres ont été exposés aux actes de barbarie.

Pour l’instant, difficile de savoir exactement ce qui se passe, car les télécommunications et routes sont toujours coupées dans cette région. Selon Addis-Abeba, l’armée fédérale aurait repris le contrôle de quelques positions stratégiques défendues par les forces tigréennes. Le Premier ministre Abiy Ahmed demeure intransigeant sur sa décision de faire plier le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF).

Des centaines de morts dans la guerre au Tigré

Selon Amnesty International, la guerre au Tigré, précisément les combats dans la ville de Mai-Kadra située dans le sud-ouest du Tigré, a conduit à un véritable massacre de civils. « De nombreuses personnes, probablement des centaines, ont été poignardées ou tuées à la hache », a laissé savoir l’ONG. Elle se base sur les témoignages recueillis ainsi que les images satellites. Le massacre a eu lieu dans la nuit du 9 novembre.

D’après l’ONG, on pouvait voir sur les photos et vidéos analysées des corps éparpillés dans la ville. D’autres corps étaient également transportés sur des brancards. Pour le directeur régional d’Amnesty, Deprose Muchena, les victimes seraient de pauvres innocents. Concrètement des travailleurs qui n’avaient aucune implication dans les combats en cours. Alors la justice doit être faite pour eux.

Une poursuite des auteurs

Face à cette horreur, Amnesty International exige que les auteurs de ces crimes soient activement recherchés et traduits devant les tribunaux. Car ils doivent impérativement répondre de leurs actes odieux. Pour l’heure, les soupçons sont portés vers les forces loyales au Front de libération des peuples du Tigré.

Alors une enquête approfondie et impartiale doit être menée au plus vite. Pour mieux venir en aide aux civils, la Croix-Rouge éthiopienne appelle les rebelles situés dans la région de l’Amhara ou Tigré, à respecter ses véhicules. Son cortège avait été attaqué le lundi dernier. L’ONU, quant à elle, exige des autorités éthiopiennes un plein accès humanitaire à la région en conflit.