Côte d’ivoire/Présidentielle : Laurent Gbagbo confirme son soutien à l’opposition

Laurent Gbagbo

Laurent Gbagbo confirme son soutien à l’opposition. A un jour des élections présidentielles du 31 octobre, le climat politique et social reste encore très tendu en Côte d’Ivoire. Alors l’ancien président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, est enfin sorti de son mutisme pour appeler les uns et les autres au calme et à la négociation.

Depuis l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat, un bras de fer est mené entre parti au pouvoir et opposition. Cette dernière tente, par tout moyen, d’empêcher sa réélection. Ce qui a conduit à des vagues de violences ces dernières semaines à Abidjan ainsi que dans d’autres villes du pays. Laurent Gbagbo espère donc que ses exhortations pourront permettre à ce que le pays ne plonge à nouveau dans des violences post électorales. Comme ce fut le cas en 2011. Car, ces violences ont longtemps paralysé la Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo appelle pour éviter la catastrophe

Pour l’ancien président, cette intervention était d’une nécessité ultime. Surtout quand on analyse l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire. Alors il ne pouvait continuer dans son silence. « Les querelles nous amènent dans un gouffre. Si je me tais, ce ne serait pas responsable », a déclaré Laurent Gbagbo.

Il espérait pouvoir se prononcer de vive voix aux ivoiriens dès son retour en Côte d’ivoire. Hélas, cela n’a pu se faire car son passeport n’a pu lui être délivré par les autorités ivoiriennes. « Quand j’ai été acquitté, j’attendais d’être en Côte d’Ivoire pour parler. Mais aujourd’hui, la date du 31 octobre approche », avait-il tenu à expliquer.

Laurent Gbagbo appelle donc les acteurs politiques ivoiriens à la table de négociations. Car ce n’est que par la discussion qu’une issue peut être trouvée à la crise dans laquelle s’enfonce la Côte d’Ivoire. « Ce qui nous attend, c’est la catastrophe. Je ne suis pas d’accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe », avait-il indiqué.

Une régression de la démocratie

Le prédécesseur d’Alassane Ouattara craint également que les évolutions faites par le pays en termes de démocratie soient menacées. Car comme c’est souvent coutume en Afrique, les dirigeants ont un vilain mal à respecter les textes comme il se doit. Ce qui fragilise donc la pleine consécration de la démocratie.

« C’est lui qui a commis la faute, parce que c’est lui qui n’a pas respecté la Constitution », s’est prononcé l’ex chef d’Etat sur la candidature d’Alassane Ouattara. Pour lui, c’est un mandat de trop. Alors l’opposition a plein droit de manifester son ras le bol. Il affirme par ailleurs qu’Alassane Ouattara aurait manqué vraiment d’élégance.

« Tant que je ne serai pas dans mon pays, je me sentirai toujours un peu en prison », a déploré Laurent Gbagbo. Alors, il espère vivement quitter la Belgique, où il vit en liberté conditionnelle depuis un moment pour retrouver sa terre natale.

Lire aussi : Côte d’ivoire/Présidentielle : le parti au pouvoir fait des concessions