RDC : le camp Kabila prévient Tshisekedi sur les tentatives de débauchage

le camp Kabila prévient Tshisekedi sur les tentatives
le camp Kabila prévient Tshisekedi sur les tentatives

Le camp Kabila prévient Tshisekedi sur les tentatives de débauchage orchestrées par ses députés. En effet, après trois semaines de consultations nationales, le président Félix Tshisekedi, peine toujours à se prononcer. En tout cas, les proches de l’ancien président n’en doutent pas. C’est à travers une déclaration ce lundi que 305 députés du camp Kabila (FCC) ont apporté leur soutien à l’ancien président tout en désapprouvant les manœuvres.

Pour le camp Kabila, ces manœuvres ont pour objectif de reconfigurer les forces en présence à l’Assemblée nationale. De quoi cristalliser davantage le bras de fer entre les deux coalitions au pouvoir.

Plusieurs pratiques dénoncées par le camp Kabila

A travers leur déclaration commune, les 305 députés ont condamné « les Manœuvres de bas étage, corruption, usage de la justice dans les affaires institutionnelles »
Rassemblés au Palais du peuple, les députés de la coalition pro-Kabila, le FCC, protesté contre la tentative infructueuse d’un de leur collègue d’opposition, de faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale, avec à sa tête Jeanine Mabunda.

Un harcèlement politique

Pour un des signataires de la déclaration, Didier Manara, « Il est inacceptable qu’en 2020, la première femme en RDC élue à cette haute fonction soit régulièrement victime d’un harcèlement politique d’une extrême violence par des attaques sur sa personne et des remarques sexistes d’un autre âge. »
Les parlementaires FCC dénoncent aussi la corruption utilisée, selon eux, pour renverser la majorité parlementaire, cela sans citer de noms. Pour la majorité parlementaire, parfois qualifiée d’artificielle par le camp en face, c’est inacceptable.

Le camp Kabila assumera ses responsabilités

Pour les fidèles de camp Kabila, le FCC ne se laissera pas faire. Il entend assumer ses responsabilités.
« Vouloir acheter la conscience d’un élu légitime du peuple, c’est affaiblir la bonne gouvernance et la démocratie congolaise et biaiser la volonté du souverain primaire », a souligné Didi Manara. « La majorité parlementaire identifiée pour le Front commun pour le Congo assumera ses responsabilités et rien ne se fera légalement contre elle et sans elle. », a-t-il renchéri.

Les pro-Kabila ne comptent pas s’arrêter là, ajoute Didi Manara : « Avec toutes les preuves de corruption qu’il détient, le Front commun pour le Congo se réserve le droit de saisir la justice contre le corrupteur et le corrompu. »
Du côté de l’UDPS, on parle de chimères. Si certains élus ou cadres pro-Kabila se sont rapprochés du camp présidentiel lors des consultations, selon un haut responsable du parti, c’est le fruit d’une prise conscience face au danger que court le pays.