Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara suit son cours et a vu à la barre ce mardi 9 novembre, le Général Gilbert Diendéré. Un des principaux accusés, le général a plaidé non coupable.

Devant le tribunal militaire de Ouagadougou, M. Diendéré a plaidé non coupable aux différentes charges qui pèsent sur lui. Notamment attentat à la sûreté de l’État, complicité d’assassinat, recel de cadavre et subornation de témoins. Il raconte sa version des faits du 15 octobre 1987.

Non culpabilité du Général Gilbert Diendéré

Le Général Gilbert Diendéré a arboré son treillis militaire comme depuis le début du procès. A la barre, il a déclaré « pour l’ensemble de ces quatre chefs d’accusation, je plaide non coupable ». Et pourtant, le général est avec Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, les principaux accusés dans l’assassinat de Thomas Sankara.

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À l’époque, M. Diendéré était chef de corps adjoint du CNEC, le Centre de formation commando, dont étaient issus les soldats qui ont mené l’attaque. Il était aussi responsable de la sécurité du Conseil de l’entente et d’autres sites sensibles. Mais le Général Gilbert Diendéré avoue n’avoir pas été au courant de ce qui se préparait ce 15 octobre 1987.

Il a déclaré être parti faire du sport sur le terrain du siège du commandement militaire du Conseil national de la révolution (CNR). C’est là qu’il a entendu des coups de feu. Quand il est retourné sur les lieux, Thomas Sankara et ses compagnons étaient déjà morts.

Un témoignage qui nuit à Blaise Compaoré?

Le général Gilbert Diendéré a indiqué avoir compris la situation suite aux explications de deux soldats qu’il connaissait. Ils lui ont déclaré avoir « pris les devants pour empêcher » que Thomas Sankara n’arrête leur « patron », Blaise Compaoré.

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« J’ai demandé si Blaise était au courant de ce qu’ils ont fait, ils ont répondu par la négative » a-t-il ajouté à la barre. Le Général Gilbert Diendéré a ensuite indiqué que Blaise Compaoré n’est arrivé sur les lieux que trois heures après la fusillade, en fin d’après-midi. La suite est que ce dernier va prendre le pouvoir jusqu’en 2014.

Rfi rapporte que sur sa non réaction face à ce qui s’est passé, Gilbert Diendéré a affirmé « J’étais seul, désarmé, je ne savais pas qui était avec qui. Si j’avais fait un seul faux pas, je serais devenu la quatorzième victime ».

Kylian B.