Législatives en Centrafrique : les femmes ont plus de difficultés à présenter leurs candidatures

Législatives en Centrafrique : les femmes ont plus de difficultés à présenter leurs candidatures

Les élections législatives en Centrafrique sont pour bientôt. Les différents acteurs politiques s’activent pour y prendre part. En Afrique, la participation ou la forte implication des femmes au processus politique est très inégale. Pour combler ce fossé, le nouveau code électoral centrafricain prévoit 35% de candidatures féminines. Toutefois, les femmes éprouvent plus de difficultés à présenter leurs candidatures pour le compte des législatives en Centrafrique.

La participation des femmes en politique est un enjeu important visant à instaurer une véritable représentativité des instances dirigeantes politiques. De plus, cela permet aux femmes de jouir de leurs pleins droits et de contribuer au développement de leur nation. Les candidates ont donc jusqu’à ce mardi 10 novembre pour constituer leurs dossiers pour le scrutin législatif.

Législatives en Centrafrique, des procédures pas simples

Pour constituer leurs dossiers, les femmes désireuses d’être candidates pour ces législatives ont du mal à trouver leurs repères avec les formalités administratives. Alors, elles ont bénéficié d’un accompagnement de l’équipe de juristes mise à disposition par l’Union Européenne (UE).

« Il y avait des papiers tels que le certificat de nationalité… il fallait faire un tour au niveau du tribunal, puis le légaliser au niveau de la mairie. Donc il fallait courir de-ci de-là … », s’est plaint Marie Albertine Ndoïtoua. Mais, l’aide et les conseils des juristes ont été salvateurs. « Ils sont bien placés pour nous expliquer où aller et faire vite », a déclaré la candidate.

Autant de freins pour les candidates au législatives en Centrafrique

En Centrafrique, les femmes sont confrontées à plusieurs obstacles qui freinent leur participation à la vie politique. D’une part, ces entraves sont causées par les préjugés et les actions discriminatoires. Celles-ci réduisent considérablement leurs possibilités de se porter candidates à un mandat politique.

D’autre part, les femmes ont généralement moins de chances que les hommes de suivre une formation. Par conséquent, elles sont privées des ressources financières nécessaires pour devenir des dirigeantes performantes. Et sous cet aspect, réussir à réunir l’argent pour la caution est un périple.

« Ils m’ont chassé de leur parti… Ça m’a touchée et je suis découragée mais les populations m’ont motivée », s’est confiée Marie-Belle Koffi, candidate au PK5. « Je suis motivée et ça m’a rendue plus forte », a rajouté la postulante.

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