Mali : les syndicats des administrateurs condamnent les nominations des gouverneurs militaires

les syndicat au Mali condamnent les nominations
les syndicat au Mali condamnent les nominations

Les syndicat au Mali condamnent les nominations des gouverneurs militaires. Ils s’agit des syndicats de travailleurs des collectivités et de l’Administration territoriale. C’est au cours d’une Assemblée générale ce samedi 28 novembre, à Bamako. Ils étaient déjà en grève illimitée depuis plus d’un mois et demi.

Lors de la rencontre, ils ont décidé de poursuivre cette grève destinée à réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Les syndicalistes ont également condamné les dernières nominations massives de militaires à la tête des régions administratives.

Les raisons des syndicat au Mali

Il faut dire que la loi n’est pas contre la nomination de militaires à ces postes. Mais, on dirait que ce qui a été fait relève d’une exagération. Ainsi, pour la plateforme des quatre syndicats des travailleurs des collectivités de l’Administration territoriale, même si la loi prévoit la nomination, dans les conditions actuelles, de militaires aux postes de gouverneurs, les dernières nominations massives d’hommes en uniforme à la tête des régions posent problèmes.

« Nous ne pouvons pas comprendre que l’exception devienne la règle », a critiqué Ousmane Christian Diarra, porte-parole des syndicat au Mali. « Sur aujourd’hui vingt gouverneurs, il y a treize militaires contre seulement quatre administrateurs civils », a-t-il signalé. « Cela est tout simplement inadmissible dans la mesure où chacun a sa vocation et ils n’ont pas fini de sécuriser le territoire », a-t-il ajouté.

« Ils n’ont pas encore recouvré les quatre tiers du territoire perdu. On se demande qu’est-ce qu’ils viennent chercher dans les bureaux. », a-t-il aussi indiqué.

Une décision inadmissible syndicat au Mali

A son interrogation, il répond lui-même : «  cela cache tout simplement la volonté des nouvelles autorités de faire place à leurs copains. Cela est tout simplement inadmissible, c’est une insulte à la situation dans laquelle le pays se trouve ».

Pas du tout contents, les syndicalistes ont par ailleurs, au cours de leur Assemblée générale, appelé à la poursuite de la grève illimitées des revendications en cours
Il faut rappeler que depuis un certain temps, plusieurs revendications ont été posées aux nouvelles autorités de transition. Il s’agit principalement de l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs. C’est donc dire que les travailleurs regroupés dans quatre syndicats étaient déjà en grève. C’est en pleine grève que ces nominations grossières de militaires à la tête des régions interviennent.

Les observateurs de la transition n’ont jamais cessé de parler d’une certaine mainmise des militaires sur la gestion du pays.

Aujourd’hui les nouvelles autorités de transitions doivent un peu revoir leur manière de gouverner pour éviter une grogne sociale. On a encore à l’esprit les débuts des manifestations anti IBK qui ont plongé le pays dans l’instabilité.

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