Cameroun : libération des opposants du MRC, Human Rights Watch s’active

Cameroun, libération des opposants du MRC, Human Rights Watch s’active

Au Cameroun, plusieurs opposants du MRC avaient été arrêtés depuis septembre 2020. Jusqu’ici aucune suite n’a été donnée à leur dossier. Une situation qui commence par inquiéter plus d’un. C’est dans cette optique que Human Rights Watch appelle à nouveau à la libération d’opposants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).

A en croire certaines sources proches du dossier, une cour d’appel aurait rejeté certaines demandes de libération. Ce qui amène les membres de Human Rights Watch à hausser le ton. Pour cette organisation, ces personnes ne sont pas les seules.

Une situation dénoncée, une cour d’appel, l’obstacle

Comme précédemment souligné une cour d’appel ne semble pas favorable à la remise en liberté des opposants du MRC arrêtées. A en croire les confrères de RFI, le 12 janvier, une cour d’appel du Cameroun a rejeté les demandes de remise en liberté d’Olivier Bibou Nissack et d’Alain Fogue Tedom. Ces deux personnes arrêtées sont membres du principal parti d’opposition du pays, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Cette cour se serait opposée à la libération de vingt autres opposants du MRC.

Pour Ilaria Allegrozzi, chercheuse à Human Rights Watch, la place des opposants du MRC, Olivier Bibou Nissack et d’Alain Fogue Tedom n’est pas en prison. « Les autorités camerounaises devraient libérer immédiatement ces leaders de l‘opposition parce qu’ils sont détenus pour leurs opinions politiques, pour avoir exercé leur droit fondamental de se réunir pacifiquement », dit-elle.

Plusieurs opposants du MRC détenus arbitrairement

La chercheuse à Human Rights Watch poursuit. « D’ailleurs, ils ne sont pas les seuls à être détenus de manière arbitraire. Des centaines de membres et militants du principal parti d’opposition, le MRC, demeurent en détention » « jusqu’à aujourd’hui pour des raisons purement politiques depuis septembre, quand ils ont été interpellés pendant des marches pacifiques. Parmi eux d’ailleurs, certains avaient été battus, maltraités lors de leur arrestation et pendant leur détention », a-t-elle indiqué. « Donc, il faut que les autorités camerounaises autorisent la libération de ces personnes qui sont détenues de manière arbitraire. », a-t-elle réclamé.

« Il faut mettre fin à la répression de l’opposition et de la dissidence. En même temps, je pense qu’il est important qu’il y ait des organisations et des institutions africaines, régionales, qui ne restent pas silencieuses face à l’escalade de répression au Cameroun. Et puis, c’est exiger des autorités camerounaises qu’elles respectent leurs obligations en matière des droits de l’homme », a conclu la chercheuse Ilaria Allegrozzi.

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