Après l’imbroglio qui a entouré sa nouvelle interpellation ce mardi, le lieutenant-colonel Zoungrana est désormais fixé sur ce qui lui est reproché. Le parquet militaire l’accuse à nouveau de tentative de déstabilisation.
A peine quinze jours après sa libération, Emmanuel Zoungrana a été de nouveau arrêté par la gendarmerie à son domicile. Malgré l’opposition de ses partisans, la gendarmerie a pu l’emmener après des heures de tractations. Et ce mercredi 28 décembre, le parquet l’a accusé de tentative «d’atteinte à la sureté de l’État». Et cette fois contre le capitaine Ibrahim Traoré.
Le lieutenant-colonel Zoungrana encore accusé
Selon le communiqué du procureur militaire, «les premiers éléments» d’une enquête ouverte sur dénonciation révèlent une «collusion» entre des militaires et civils pour déstabiliser les «institutions de l’État». Le but était de porter le lieutenant-colonel Zoungrana à la tête de l’État. Ce groupe dont font partie «l’adjudant-chef Neboa Charles et le Sergent Traoré Adama» était aussi en contact avec l’unité «Mamba vert du Lieutenant-colonel Zoungrana Emmanuel».
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Ils devraient lancer des attaques simultanées contre la télévision nationale, la prison militaire, où était détenu le lieutenant-colonel, et la résidence de l’actuel Chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré. Selon le parquet, le groupe attendait des renforts «d’autres unités». Ce projet aurait été préparé durant les visites au lieutenant-colonel Zoungrana à la Maison d’arrêt des Armées (MACA).
Un téléphone portable aurait été retrouvé dans sa cellule durant sa détention, début novembre. Le parquet a indiqué que plusieurs témoins ont été entendus et deux personnes sont encore recherchées. Certains membres du groupe estimaient que le lieutenant-colonel était «l’homme de la situation après les évènements du 30 septembre 2022» et donc voulaient le porter à la tête de l’État. D’autres voulaient juste le libérer de la prison, a précisé le parquet.
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C’est donc pour la «manifestation de la vérité que le lieutenant-colonel Zoungrana a été interpellé ce 27 décembre 2022, à son domicile», a expliqué le communiqué du procureur. Pour rappel, Emmanuel Zoungrana avait été arrêté le 14 janvier dernier et incarcéré à la MACA pour tentative de déstabilisation des institutions de l’État, notamment l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré. Il a bénéficié d’une liberté provisoire le 15 décembre, après 11 mois passés en prison.
Esso A.
