Lutte contre le terrorisme au Burkina: le choix judicieux du Colonel Damiba face à la Cedeao

Lutte contre le terrorisme au Burkina: le choix décisif du Colonel Damiba face à la Cedeao

Ne pas froisser la Cedeao tout en mettant la lutte contre le terrorisme au Burkina au coeur de ses préoccupations. Tel est la démarche du lieutenant-colonel Damiba, comme l’a expliqué sa cheffe de la diplomatie ce jeudi 28 avril.

Pour éviter des sanctions, le Burkina ne rompt pas le couloir des discussions avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Mais le président de la transition ne perd pas de vue la raison de sa prise de pouvoir par la force, la lutte contre le terrorisme. Aussi renforce t-il ses relations avec le Mali voisin, victime du même fléau.

Les négociations toujours en cours avec la Cedeao

A l’expiration du délai de la Cedeao pour présenter un chronogramme raisonnable de transition, le Burkina a demandé un délai supplémentaire. La ministre des affaires étrangères Olivia Rouamba a expliqué en conférence de presse que la Cedeao n’est pas dans un esprit du Burkina, engagé dans la lutte contre le terrorisme.

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En témoigne la prochaine mission de l’instance attendue dans le pays. Mais Mme Rouamba précise que son pays a demandé une autre mission purement technique composée de militaires,pour prendre la mesure réelle de la situation sécuritaire sur le terrain.

« Nous ne parvenons pas à donner un contenu à cette notion d’acceptabilité ou de non-acceptabilité au chronogramme, il faudrait qu’ensemble nous dégagions les grandes lignes de ce qui est acceptable ou pas », a-t-elle précisé. Le pays a même réussi à obtenir de l’instance l’envoi de 10 000 tonnes de vivres pour faire face à la crise humanitaire.

Discussions avec le Mali dans la lutte contre le terrorisme

Le Burkina Faso et le Mali ont en partage plus de 1500 km de frontière et partage le même souci, la lutte contre le terrorisme, qui est l’une des raisons de l’arrivée au pouvoir des militaires dans ces deux pays. Il est donc nécessaire que ces deux pays accordent leurs violons pour venir à bout de ce fléau.

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C’est ainsi qu’une délégation d’officiers burkinabè s’est rendue le vendredi 22 avril 2022 à Bamako dans la capitale malienne, sur l’initiative du président burkinabè Damiba. Au centre des échanges, le renforcement de la coopération opérationnelle entre les deux pays.

Selon la délégation burkinabè, les deux pays ont «les mêmes problèmes de sécurité et le même ennemi », d’où la nécessité de rester solidaires pour mener à bien la lutte contre le terrorisme. Il s’agit de renforcer les opérations communes sur le terrain et développer des synergie pour éviter que les groupes armés terroristes en débandade, ne fuient le Mali pour venir s’installer au Burkina.

Edoh