Mali: prestation de serment de Goita ce lundi

prestation de serment de Goita

La prestation de serment de Goita se déroulera ce lundi dans la capitale malienne. En effet, après son second coup de force en neuf mois, le colonel Assimi Goïta sera investi ce lundi 7 juin à Bamako au Centre international de conférence.

C’est devant la Cour suprême que la cérémonie de prestation de serment de Goita aura lieu. Juste après cette investiture qui fait de lui le chef de l’État, il fera face aux attentes des maliens. Du coup la nomination d’un Premier ministre ne se fera pas attendre.

Une Prestation de serment de Goita dans quelle posture ?

La cérémonie de prestation de serment de Goita sera bien suivie. Diverses sources informent déjà que les faits et gestes du colonel Assimi Goïta seront observés scrupuleusement ce lundi. Du coup, l’on se pose les questions sur son costume au cours de cette cérémonie de prestation de serment de Goita. Entre son célèbre treillis beige et kaki ou encore un costume strict, la question reste posée après la prestation de serment de Goita, son discours est également attendu, La communauté internationale attend de lui une clarification sur la durée de la transition.

En destituant le président de transition Bah N’daw et son Premier ministre, Assimi Goïta avait annoncé à travers un communiqué que les élections générales seront organisées en 2022. Et il est très attendu dans son discours sur cette précision du calendrier qui prévoit le scrutin pour fin février 2022 comme le souhaitent plusieurs pays dont la France Pour ce que certains appellent « le grand oral » du colonel Goïta, plusieurs pays européens seront représentés, mais pas au niveau des ambassadeurs. En langage diplomatique, ça veut dire : « Nous ne sommes toujours pas rassurés, nous attendons de voir la suite. »

Toutefois, cette prestation de serment de Goita, nouveau président de la Transition pourra connaitre la participation de l’homme aux es cheveux rares et blancs El-Ghassim Wane, nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali. Cependant, il ‘agit là aussi, d’un signe de neutralité et non de reconnaissance.

La question du calendrier électoral retient l’attention

Cette prestation de serment de Goita fait de lui fait le dirigeant officiel du Mali, et suscite beaucoup d’attentes et d’espoir chez la population. Désormais, la restauration de l’unité du Mali est un grand défi.

« Nous voulons que le Premier ministre et le président s’entendent bien pour le bonheur et l’intérêt supérieur de la nation. Ça veut dire qu’il ne faut pas qu’il soit au pouvoir pour leurs propres intérêts ou pour leurs proches. Tout ce qu’ils cherchent à faire, c’est sauver le Mali », estime un Bamakois.

L’accaparement du pouvoir par l’armée rassure même certains Bamakois, déçus des politiques : « Je veux que les militaires gardent le pouvoir pour bien finir la transition. », a-t-il signifié.

Selon le calendrier imposé par les instances régionales et internationales, la transition doit justement aboutir aux élections générales en février et mars prochains. « Un délai compliqué à respecter », selon Salikou Sanogo, vice-président de l’URD – le parti de la figure de l’opposition aujourd’hui décédée, Soumaïla Cissé – et membre du Mouvement du 5 Juin :
« On a perdu neuf mois à tergiverser, et maintenant qu’il nous reste dix mois, c’est difficile de pouvoir faire les communales, les élections de cercle, les régionales, les législatives, la Constitution, le Sénat, la présidentielle. Pour cela, il faut s’assoir et discuter pour que l’on ait des élections propres et transparentes », a-t-il laissé entendre.

Le Premier ministre pourrait être nommé dans la foulée de l’investiture. Choguel Maïga, président du Comité stratégique du M5, reste bonne position.