Affaire des 49 militaires ivoiriens: le Mali en passe de quitter la Cedeao ?

Affaire des 49 militaires ivoiriens: le Mali en passe de quitter la Cedeao ?

Le gouvernement malien a mis en garde l’organisation ouest-africaine, Cedeao, de céder à une instrumentalisation de la Côte d’Ivoire, dans l’affaire des 49 militaires. Ce, par un communiqué ce jeudi 15 septembre.

L’exécutif ivoirien a tenu le mercredi 14 septembre, un Conseil National de Sécurité au sujet des 49 militaires ivoirien arrêtés à l’aéroport de Bamako. A l’issue, la Côte d’Ivoire a exigé une libération immédiate de ses militaires et annoncé une procédure devant la Cedeao.

Le Mali met en garde la Cedeao

Dans le communiqué lu par le Premier ministre par intérim, le Colonel Abdoulaye Maïga, le gouvernement s’est dit stupéfait par le « Communiqué du Conseil National de Sécurité de la Côte d’Ivoire». Ce dernier s’est dit innocent dans cette affaire et réclamé la libération des militaires.

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Colonel Abdoulaye Maiga, Ministre de l’administration territoriale et Premier ministre par intérim du Mali

Pour le Mali, il s’agit d’un «revirement» des autorités ivoiriennes, qui avaient préalablement reconnu leur responsabilité dans une déclaration lue par le Directeur de Cabinet du président Alassane Outtara, le 03 Septembre à Lomé. Une telle manoeuvre est perçue comme une volonté de « manipuler et entraver la manifestation de la vérité ».

La Côte d’Ivoire dénonce également une prise d’«otages» et un « chantage inacceptable », faisant référence à la déclaration du président de la transition, le Colonel Assimi Goïta. Le communiqué malien explique que l’allusion faite par le président malien de transition Assimi Goïta, aux personnalités recherchées par la justice et refugiées en Côte d’Ivoire, se jusitifie par sa qualité de « président du Conseil supérieur de la magistrature ».

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Aussi, cette affaire « est purement judiciaire et bilatérale » et non une «crise diplomatique» et la médiation engagée par le Togo est « l’unique cadre de règlement du dossier ». Le Mali n’est donc pas concerné par la procédure annoncée par la Côte d’Ivoire devant la Cedeao. Tout en mettant en garde l’instance communautaire contre toute instrumentalisation par les autorités ivoiriennes, le gouvernement indique qu’il ne «cédera à aucun chantage ou intimidation».

Edoh