Karim Keita fait, depuis ce 5 juillet, l’objet d’un mandat d’arrêt international. L’ancien député et fils ainé de l’ex-président malien IBK est inquiété dans le cadre de l’enquête sur la disparition, en 2016, du journaliste malien Birama Touré.
Le mandat d’arrêt est émis par Interpol, sur la demande de Bamako. L’ancien député a toujours nié détenir des informations dans cette affaire.
Motifs de la poursuite de la justice malienne
C’est à la demande d’un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako que Interpol, l’organisme international de coopération policière basé à Lyon (France), a émis une « notice rouge » visant Karim Keita. Pour qu’il soit arrêté et transféré à Bamako.
L’enquête qui le vise concerne la disparition d’un journaliste d’investigation, âgé d’une cinquantaine d’années, Birama Touré, qui travaillait pour l’hebdomadaire de Bamako Le Sphinx. Il n’a plus été vu depuis le 29 janvier 2016, selon sa famille et le directeur de la publication, Adama Dramé.
La presse locale affirme que Karim Kéita doit savoir quelque chose de cette disparition. Le directeur du Sphinx avait affirmé, en 2018, que son reporter avait auparavant approché le député à propos d’un dossier qu’il présentait comme compromettant pour le fils du président.
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Implication ou non de Karim Keita
Accusé par la presse locale, Karim Keita a toujours nié son implication dans la disparition du journaliste. Convoqué par la justice malienne, il y a quelques années, Il a évoqué son statut de député pour ne pas répondre à la convocation.
Kéita avait même porté plainte en 2019 pour diffamation contre le directeur du Sphinx et contre un journaliste d’une radio privée de Bamako qui lui avait ouvert son antenne. Cette plainte avait toutefois été jugée irrecevable pour des questions de forme par la justice malienne nous rapport lemonde.fr
Toujours selon la même source, Karim Keïta n’a plus été vu lors du coup d’Etat du colonel Assimi Goïta le 18 août 2020. Il était réapparu quelques jours plus tard en Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, la justice malienne estime qu’il y a des éléments nouveaux qui nécessitent qu’il soit entendu de gré ou de force.
Esso A.
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