RDC : marche de soutien à Tshisekedi, le FCC parle de complot

RDC : marche de soutien à Tshisekedi, le FCC parle de complot

Une marche de soutien à Tshisekedi à l’appel du parti présidentiel a mobilisé, ce samedi, des milliers de partisans de l’UDPS. Ils ont été rejoints par des membres de l’AFDC de l’ancien ministre Modeste Bahati Lukwebo, issus des rangs du FCC de Joseph Kabila. Ils ont aussi reçu l’appui des progressistes du vice-président du sénat, Samy Badibanga, et des militants de l’opposant Franck Diongo.

Les manifestants ont scandé, lors de la marche de soutien à Tshisekedi, des slogans hostiles à l’ancien président Joseph Kabila. Ils ont aussi appelé, à travers des chansons, à la fin de la coalition FCC-CACH de Kabila et de Tshisekedi qui dirige la RDC en vertu d’un accord. Ensemble, ils ont marché de l’échangeur de Limete, fief de l’UDPS au boulevard Triomphal et même jusqu’au palais du peuple. Cette marche a été interprétée par le camp Kabila comme un complot.

Marche de soutien à Tshisekedi, fin de FCC-CACH

Lors de cette marche de soutien à Tshisekedi, les manifestants ont fait passer un message clair. On pouvait retenir ceci : « M. Kabila, c’est fini pour lui. Nous ne voulons pas Kabila pour ce pays ».

En tête des manifestants se trouve le Secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya. Ce dernier a laissé entendre : « J’ai lancé un appel pour que la population congolaise puisse manifester et prouver à la face du monde qu’elle est derrière les consultations initiées par son Excellence Tshisekedi. C’est la raison pour laquelle vous voyez cet engouement ».

« Le résultat final de la marche de ce jour est la rupture du mariage FCC-CACH », a déclaré Sylvain Mutombo. Ce dernier est ministre délégué à la défense et chef d’un parti allié au parti présidentiel UDPS.

La police n’est pas intervenue quand les manifestants passaient devant le palais du peuple, siège des deux Assemblées. Ils ont été rejoints par le président de l’UDPS, Jean Marc Kabund. Ce dernier a pris la parole à la fin et a demandé à la foule si elle souhaite le maintien de la coalition. Les militants ont hué.

Après la manifestation, le président de l’UDPS a tweeté que la dissolution restait toujours une option irréversible si les lignes ne bougeaient pas.

Joseph Kabila parle d’un complot

Selon Jeune Afrique, ces manifestants ont tenté de brûler une effigie de l’ancien président Kabila avec un cocktail Molotov. Ceci, bien qu’encadrés par la police sous un soleil de plomb sur un trajet de près de 5 km. Ce feu a été rapidement éteint par les policiers.

Mais, pour les partisans de Kabila, aucune banderole ou affiche ne reprend cet appel à la fin de la coalition FCC-CACH. Le camp Kabila voit à travers ces consultations et la marche, une tentative de refaire l’unité de l’ex-opposition dont est issue le président Tshisekedi.

« C’est un complot pour neutraliser notre autorité morale Joseph Kabila, le mettre hors-jeu, avec lui le FCC ». C’est ce qu’a déclaré André-Alain Atundu, l’un des porte-parole des pro-Kabila.

Mais, les marges de manœuvre de Félix Tshisekedi sont cependant étroites. Le FCC fidèle à l’ex-président Kabila revendique 319 députés sur les 500 à l’Assemblée nationale et plus de 90 sénateurs sur 109.

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