A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle en France, la candidate du Rassemblement National (RN), Marine Le Pen, grimpe dans les sondages. Cette percée de la candidate fait peur jusqu’à l’Elysée.
Crédité d’environ 23 % des intentions de vote et une qualification systématique au deuxième tour, la candidate RN pourrait créer un duel serré et incertain avec Macron. Ce qui ne plait pas dans le camp du Président sortant, mais aussi d’autres adversaires sérieux à la présidence, comme Jean-Luc Mélenchon. Le dimanche 10 avril verra le premier tour de l’élection et le 24 avril 2022, le second tour.
La dédiabolisation gagnante de Marine Le Pen
La stratégie prônée par Marine Le Pen, la dédiabolisation, adopté depuis un moment par le Front National (FN) devenu Rassemblement national (RN), commence à vraiment sourire à la candidate. Elle consiste à donner une image du parti et de la candidate, éloignée de l’extrême droite et plus acceptable par les électeurs.
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Aussi la candidate est moins radicale, poli son image, notamment sur les réseaux sociaux, s’inscrit contre les propos polémistes come ceux portés par le candidat Éric Zemmour. Des observateurs voient en cette percée de Marine Le Pen, un effet Zemmour. Mais Mme Le Pen s’en est défendue sur LCI ce mardi, en accusant Zemmour d’avoir « diviser les électeurs nationaux ».
Elle estime que , si M. Zemmour avait « renoncé à sa candidature », le RN « serait en tête devant Emmanuel Macron, dès le premier tour ». Mais cela n’empêche pas Marine Le Pen, de se projeter dans l’avenir en invitant, ce mercredi, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour à se « réunir » autour de sa candidature au second tour.
Un embarras pour les autres candidats
La percée de Marine Le Pen dans les intentions de vote, n’est pas bien vu dans les autres officines. Sur la question de savoir s’il favorisait la dédiabolisation bénéfique à la candidate RN, Éric Zemmour a qualifié ce qui se passe de « cirque ». Pour lui, Mme Le Pen, sera rediabolisée dès sa qualification pour le second tour.
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Dans le camp du président candidat, Emmanuel Macron, les piques contre la candidate sont plus virulentes. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, dans un tweet ce mardi a indiqué que « Marine Le Pen peut toujours se présenter comme une sympathique éleveuse de chats mais elle reste l’héritière d’un parti dangereux pour notre Nation ».
Avant de prévenir « non, Madame Le Pen n’est pas une solution pour la France ». Jean Luc Mélenchon du parti la France Insoumise, en meeting hier soir, a aussi attaqué la nouvelle image de Marine Le Pen en l’invitant à « dire des choses qui soient crédibles ».
Edoh
