Depuis le week-end passé, les relations entre les Etats-Unis et la Chine connaissent un regain de tensions. Regain qui vient du fait que Washington a abattu, samedi, le ballon chinois qui survolait son territoire.
Le jeudi 2 février, les Etats-Unis ont annoncé suivre un ballon espion qui survole leur territoire depuis plusieurs jours. Pour eux, il ne faisait aucun doute que ce ballon appartenait à la Chine et avait des objectifs d’espionnage. Mais pour pékin, cette réaction américaine est excessive.
Un ballon qui fait monter la tension
Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré ce lundi que la décision d’abattre le ballon était un test de la « sincérité de Washington dans l’amélioration et la stabilisation des relations sino-américaines et sa façon de gérer les crises ». La Chine « suit de près l’évolution de la situation » et se réserve « le droit de prendre les mesures nécessaires », a précisé le ministère.
Etats-Unis : le Pentagone dit surveiller le ballon espion chinois qui survole le pays
A l’aide d’un missile tiré d’un avion de chasse, Washington a abattu l’engin, samedi dernier, alors qu’il survolait l’Océan Atlantique au large de la Caroline du Sud. Des responsables américains ont déclaré que le ballon était un avion de surveillance destiné à récolter des informations sensibles. Son survol de l’espace aérien américain est une « violation inacceptable de notre souveraineté », ont-ils fait savoir.
L’incident a provoqué une crise diplomatique entre les deux pays avec l’annulation de dernière minute de la visite du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, à Pékin. Mais la Chine proteste en soutenant qu’il s’agit d’un avion scientifique civil qui a accidentellement dérivé dans l’espace aérien américain. Elle accuse les Etats-Unis d’avoir « surréagi » en employant la force.
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Dimanche dans un communiqué, le vice-ministre des Affaires étrangères Xie Feng a qualifié la réaction américaine de « violation grave de la pratique internationale », selon VOA. Son porte-parole Mao Ning a indiqué ce lundi aux journalistes que Pékin espère que Washington « travaillera avec la Chine pour gérer correctement nos différences afin d’éviter les erreurs de calcul ou de nuire à notre confiance mutuelle ».
Edoh
