Suite à la mort de l’ambassadeur italien, de son garde du corps et du chauffeur du Programme alimentaire mondiale (PAM), les condamnations viennent de partout.

Pour le gouvernement congolais, cette attaque serait perpétrée par les rebelles hutus rwandais des FDLR. Mais, les FDLR eux-mêmes ont démenti, affirmant que leurs troupes sont trop éloignées de la zone, contrôlée par l’armée congolaise. Du côté du président Felix Tshisekedi, c’est la consternation.

L’ambassadeur italien tué dans une embuscade

La probabilité serait forte que cette attaque ait été perpétrée par les FDLR. C’est l’avis du Baromètre sécuritaire du Kivu. Cependant pour l’heure, l’on ne saurait le confirmer. Pointées du doigt, les FDLR rejettent cette hypothèse. «Nos troupes sont très loin du drame.

Cet acte ignoble a eu lieu entre Goma et Kibumba où sont installés des éléments des FARDC, au-delà de la route qui mène de Goma à Rutshuru », a réagi le colonel Placide Niyiturinda, porte-parole de leurs Forces armées combattantes. « Donc les FDLR n’ont rien à voir avec cette attaque. Il faut qu’une enquête internationale soit diligentée pour que la vérité soit établie », a-t-il poursuivi.

Le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est consterné par ces assassinats. Dans un message lu en soirée par son porte-parole à la télévision nationale, il a condamné « avec la plus grande fermeté cette attaque terroriste » et a demandé que les auteurs de l’attaque portant la mort de l’ambassadeur italien soient « identifiés et traduits devant la justice ».

Un comité de crise s’est réuni autour du président Félix Tshisekedi qui a décidé dépêcher une équipe de la présidence à Goma afin d’accompagner les enquêtes sur l’attaque ayant causée la mort de l’ambassadeur italien. Un émissaire du président congolais devrait se rendre ce mardi à Rome, pour apporter la lettre personnelle de Tshisekedi au président du Conseil Italien.

« Je promets au gouvernement italien que le gouvernement de mon pays mettra tout en œuvre pour découvrir qui est à la base de cet ignoble meurtre », a déclaré Marie Ntumba Nzenza, ministre congolaise des Affaires étrangères. Pour les chancelleries occidentales, des zones d’ombre entourent cette attaque.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exigé du gouvernement congolais « d’enquêter rapidement sur cette attaque odieuse d’une mission conjointe sur le terrain et de traduire les auteurs en justice ». Du côté de l’Union européenne. Charles Michel, s’est déclaré « choqué » par « ces vies perdues ». Le président du Conseil européen a toutefois rappelé, sur Twitter, « que l’UE restera aux côtés de la RDC et de sa population pour la sécurité et la paix ».

Lire aussi : RDC: l’ambassadeur d’Italie trouve la mort dans une attaque armée