Guinée: la mort de Mamadou Oury Barry, l’UE demande des explications

mort de Mamadou Oury Barry

La mort de Mamadou Oury Barry, ce jeune guinéen de 21 ans décédé samedi dernier a suscité l’indignation de l’Union européenne .Ce jeune était en détention provisoire depuis août à la maison centrale de Conakry. Face à cet évènement, l’Union européenne a réagi. Elle interpelle le gouvernement guinéen.

La mort de Mamadou Oury Barry est une surprise. Pour l’Union européenne, gouvernement guinéen doit faire toute la lumière sur la mort de ce jeune. Elle a par ailleurs déploré la répétition de ces cas avant de rappeler le respect certains principes fondamentaux.

La mort de Mamadou Oury Barry, l’UE exige une enquête

L’Union européenne exige «à ce que justice puisse pleinement s’exercer sur la base d’enquêtes menées en toute indépendance ». Pour Nabila Massrali, porte-parole à la Commission européenne pour les affaires extérieures et la politique de sécurité « Cet évènement rallonge la liste des opposants politiques décédés en détention en Guinée ces derniers mois ».

« Ces faits répétés mettent en évidence les dysfonctionnements du système pénitentiaire et de l’appareil judiciaire guinéens », a-t-elle ajouté. « Les conditions carcérales sont compliquées, la maison d‘arrêt centrale de Conakry(…). « Les conditions de vie sont précaires, l’alimentation des détenus, les soins médicaux », a-t-elle aussi souligné. « Ces conditions sont sans doute à l’origine du nombre de décès des opposants. Donc l’UE appelle les autorités guinéennes à remédier à cette situation et que la justice puisse pleinement s’exercer sur la base d’enquêtes indépendantes.», a-t-elle expliqué.

L’UE rappelle le respect de principes fondamentaux

Pour l’Union européenne, certains principes fondamentaux des droits de l’homme et de la démocratie doivent être respectés. C’est une obligation. C’est ce qui a poussé la porte-parole à la Commission européenne pour les affaires extérieures et la politique de sécurité à faire ce rappel.

« Le droit à un procès équitable et à la dignité pour les détenus font partie des droits de l’homme auxquels l’UE est indéfectiblement attachée, ainsi qu’à la liberté d’expression, d’association et de manifestation », a-t-elle rappelé.

A en croire les confrères de RFI, de son côté, en début de semaine, le ministère guinéen de la Justice avait expliqué que la mort de Mamadou Oury Barry était liée à « une mort naturelle », bien qu’aucune autopsie n’a été pratiquée sur le corps.

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