Sénégal : Macky Sall nomme son nouveau gouvernement

nouveau gouvernement de Macky Sall

Le nouveau gouvernement de Macky Sall au Sénégal est désormais connu ce dimanche 1er novembre 2020. En effet, le président du Sénégal, Macky Sall, a procédé à la nomination d’un nouveau gouvernement qui est composé de 37 membres, dont 33 ministres et quatre secrétaires d’Etat. D’autres personnalités ont également fait l’objet de nominations.

La nouvelle composition gouvernementale est qualifiée de gouvernement « d’ouverture et d’unité ». Cette décision intervient à la suite de la dissolution, dans la soirée du mercredi 28 octobre, du précédent gouvernement de Macky Sall. Composé de 32 membres, ce gouvernement avait été mis en place en avril 2019. C’est-à-dire quelques mois après la réélection de Macky Sall pour un second mandat présidentiel de cinq ans.

Nouveau gouvernement de Macky Sall avec de nouvelles entrées

Contrairement à ce que l’on pouvait imaginer, certains ténors du camp présidentiel (APR) n’ont pas été reconduits dans la nouvelle équipe. C’est le cas notamment avec l’ancien ministre des Affaires étrangères Amadou Ba et Aly Ngouille Ndiaye. Ce dernier était l’ancien ministre de l’Intérieur du Sénégal.

La nouveauté se caractérise également avec l’entrée de plusieurs membres de l’opposition dans le nouveau gouvernement de Macky Sall. Ceci conformément à la dynamique du consensus issu du dialogue politique lancé suite à la réélection de Macky Sall en février 2019.

Oumar Sarr, ancien cadre du Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade, est nommé ministre des Mines et de la Géologie. Idrissa Seck, le chef du parti d’opposition Rewmi, prend la présidence du Conseil économique, social et environnemental. Il devient ainsi la troisième personnalité de l’Etat.

Une opposition émoustillée

L’entrée de certains leaders au nouveau gouvernement de Macky Sall change la donne au niveau de l’opposition. « Je pense que l’entrée d’Idrissa Seck va marquer un certain vide dans l’opposition de façon tout à fait logique ». C’est ce qu’a laissé savoir

Alioune Badara Diop, professeur de sciences politiques.
Idrissa Seck, avant son entrée au gouvernement, était pressenti pour devenir le chef de file de l’opposition. Pour Alioune Badara, désormais celui qui passerait pour le leader naturel de l’opposition, ce serait certainement Ousmane Sonko. Il était arrivé troisième à la dernière présidentielle.

« On a besoin d’une opposition forte dans une démocratie », a déclaré Moussa Diaw, enseignant chercheur à l’université Gaston Berger. Alors, l’opposition a intérêt à constituer un groupe dynamique afin de peser dans la balance contre le pouvoir.

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