En Zambie, c’est un nouveau vent qui souffle avec le nouveau président Hakainde Hichilema. Quelques jours après son arrivée au pouvoir, il pose un acte fort. Celui de remplacer tous les commissaires de police et chefs militaires.

Lors de sa prestation de serment le 24 août, Hichilema a promis de se mettre immédiatement au travail. C’est donc un début avec la nomination de ses hommes aux postes clés de l’Etat.

Hakainde Hichilema empreigne sa marque

Dimanche, dans une adresse télévisée à la Nation, M. Hakainde Hichilema a annoncé la nomination de nouveaux chefs de l’armée et le limogeage des chefs de la police. « Je relève tous les commissaires de police avec effet immédiat », a-t-il déclaré.

Lire aussi: Victoire de l’opposant zambien Hakainde Hichilema : comment le président Edgar Lungu a pu perdre la main?

Le chef de l’État zambien a également exhorté la police à procéder à des enquêtes approfondies avant d’arrêter des suspects, soulignant que « personne ne devrait être arrêté avant la fin des investigations ».

M. Hakainde Hichilema n’a pas donné plus de précisions sur les raisons de sa décision mais l’on pourrait croire que c’est la suite logique de son engagement à mettre fin à la brutalité du régime précédent.

Défis de libertés

Lui-même, victime de cette brutalité, a été arrêté plus d’une dizaine de fois au cours de sa carrière politique. Il avait donc fait du rétablissement des libertés, un des piliers de sa campagne électorale.

En outre, des défenseurs des droits de l’Homme ont accusé l’ancien président Edgar Lungu, d’avoir mené une « répression brutale » contre les dissidents sous son mandat. Ils ont aussi dénoncé des violences policières qui ont fait au moins cinq morts depuis son élection en 2016.

Pendant son discours d’investiture, Hakainde Hichilema avait déclaré qu’il fera en sorte « que tous les Zambiens soient réellement libres », avec des médias indépendants et des institutions solides.

Lire aussi: Togo / Histoire : Des archives du Togo retrouvés à New York

Esso A.