Présidentielle en Ouganda : l’opposant Bobi Wine sous les tirs des forces de sécurité

L'opposant Bobi Wine sous les tirs des forces
L'opposant Bobi Wine sous les tirs des forces

L’opposant Bobi Wine sous les tirs des forces de sécurité. En effet, le scrutin présidentiel en Ouganda de 2021 se prépare et la campagne électorale bat son plein. Mais, avec une marque particulière, la terreur. C’est dans cette lancée que l’opposant et candidat à la présidentielle, Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, a dû suspendre sa campagne. C’était le mardi 1er décembre. La scène est un peu indescriptible.

Son véhicule a essuyé des tirs venant des forces de sécurité. Deux membres de son équipe de campagne ont d’ailleurs été blessés. Il en appelle à la CENI et souhaite que la lumière soit faite sur cette affaire.

La commission électorale interpellée

Suite à ce malheureux incident, l’opposant n’a pas voulu se taire. Il en appelle à la Commission électorale. Il réclame que celle-ci assure la sécurité du processus électoral et de tous les candidats : « Nous étions censés faire campagne à Jinja aujourd’hui, mais comme vous le voyez, nous sommes complètement coincés. », a-t-il indiqué. Il rappelle à la CENI que c’est elle qui a en charge l’organisation des élections.

« L’armée et la police ont tiré sur notre voiture, tiré sur nos deux pneus et nous sommes incapables de poursuivre le programme d’aujourd’hui ». poursuit l’opposant. « Nous allons cependant demain aller affronter la commission électorale », a-t-il souligné.

L’opposant Bobi Wine veut des réponses

« Nous voulons que la commission électorale nous dise qui est en charge de cette élection. S’agit-il de l’armée et de la police ou de la commission électorale ? ». C’est la question que pose l’opposant Bobi Wine à la CENI.

Pour le principal opposant au président Yoweri Museveni, la commission nationale électorale leur doit des réponses. Car, depuis la survenue de l’incident, la CENI semble muette. Ce qui suppose que cette commission sert les intérêts du pouvoir en place.

« Nous venons de survivre aux balles. Nos vies ont été ciblées. Et la commission électorale est toujours silencieuse. Par conséquent, nous y allons demain pour poser des questions et nous voulons des réponses », conclut l’opposant Bobi Wine.

Il faut rappeler que le régime du président Museveni a montré ces derniers mois de nombreux signes de nervosité à l’encontre de l’opposant Bobi Wine. En plus de ses arrestations à répétition depuis 2018, il a été encore tout récemment arrêté, inculpé et relâché en pleine campagne électorale.