Tchad : l’opposant Saleh Kebzabo bientôt poursuivi ?

Tchad : l’opposant Saleh Kebzabo bientôt poursuivi ?

L’opposant Saleh Kebzabo bientôt dans les mailles de la justice ? Au Tchad, le ministre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains, Djimet Arabi a adressé au président de l’assemblée nationale le 28 décembre 2020, la mise en mouvement de l’action publique contre le député de l’Union national pour la démocratie et le renouveau (UNDR), Saleh Kebzabo. Ceci, pour usage des propos incendiaires vis-à-vis des jeunes du Sud du pays. Ainsi, l’opposant Saleh Kebzabo risque des poursuites judiciaires.

D’après ce document, l’opposant Saleh Kebzabo aurait tenu des propos incitant à la haine et à perturber la quiétude alors qu’il demandait au cours d’une réunion politique à des jeunes agriculteurs de s’organiser pour protéger leurs champs contre les éleveurs.

L’opposant Saleh Kebzabo dans les mailles de la justice?

L’opposant Saleh Kebzabo s’est rendu coupable le 22 décembre dernier de propos incendiaires devant un auditoire composé essentiellement de jeunes. C’est en tout cas ce qu’affirme un courrier signé du ministre de la Justice tchadien daté du 28 décembre et envoyé au président de l’Assemblée nationale.

Selon les termes du courrier, ces propos incendiaires sont constitutifs d’atteintes à la paix et à la tranquillité publique. Ces faits sont prévus et punis par les articles 181 ou 183 du code pénal.

Face à cette situation et respectueux des contraintes de l’état de droit, le ministère public entend mettre en mouvement l’action publique contre ce député qui doit répondre de ses actes.

Si le courrier du garde des Sceaux est approuvé par les députés, une procédure de mise en accusation sera déclenchée contre l’ancien chef de file de l’opposition, mais sans garantie de poursuites judiciaires.

Les faits reprochés à Saleh Kebzabo

Il serait reproché à Saleh Kebzabo de s’être rendu, dans la province de Tandjile, où un affrontement a opposé des agriculteurs et des éleveurs après la dévastation d’un champ. De plus, il aurait tenu des propos jugés attentatoires à la paix.

En effet, des sources proches du dossier, il ressort que l’ancien chef de l’opposition a préconisé aux jeunes de se donner les moyens de protéger les champs de leurs parents face à l’incurie des autorités. Des propos qui ont été jugés attentatoires à la paix par le pouvoir.

Les affrontements entre agriculteurs ont connu une recrudescence ces dernières années, montrant davantage l’incapacité de l’administration à régler des conflits liés à l’accès aux ressources naturelles.

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