l’Imam Oumarou Diarra quitte le Conseil national de transition au Mali

l’Imam Oumarou Diarra quitte le Conseil national de transition au Mali

L’imam Oumarou Diarra a annoncé sa démission du Conseil National de Transition au Mali. En effet, après tant de polémiques, la configuration du Conseil National de Transition au Mali a été considérée comme une surprise pour certains et non pour d’autres. Mais sans surprise, c’est encore un militaire qui a pris la tête du CNT. Au moment où l’on pensait à une union au sein du Conseil National de Transition au Mali, l’on apprend la démission d’un membre. Il s’agit de l’Imam Oumarou Diarra.

C’est à travers une lettre adressée au président de la transition Bah N’Daw que l’intéressé a présenté sa démission. Cette démission est donc une surprise.

La lettre de démission de l’imam Oumarou Diarra du CNT

Juste après son installation, le Conseil national de transition (CNT) s’effrite déjà par des départs. Le premier à claquer la porte, c’est l’Imam Oumarou Diarra, un très proche de l’influant Imam Mahmoud Dicko.

« En faisant suite à votre décret N°2020/239/PT-RP portant nomination des membres du conseil national de la Transition au Mali (CNT) en date du 03 décembre 2020, je viens par la présente décliner votre offre ». C’est ce que Oumarou Diarra a indiqué mardi 08 décembre dans sa lettre de démission au président de la transition Bah N’Daw.

« La situation du Mali d’aujourd’hui commande un dialogue franc, sincères et inclusif sans à priori, permettant à toutes ses filles et fils de se donner la main pour relever les défis ensemble actuels et futurs », a-t-il poursuivi.

« Cependant après une longue réflexion, et je suis arrivé à la conclusion que pour être en phase avec ce qui a de plus profond en moi, le conseil actuel ne correspond pas à mes attentes » a martelé l’imam de Missabougou dans sa lettre de démission.

Qui est l’Imam Oumarou Diarra ?

Selon les confrères de RFI, l’Imam Oumarou Diarra est celui-là même qui assurait les différentes prières à la place de l’Indépendance lors des activités de contestation politique à Bamako. La même source renseigne qu’il est l’un des candidats malheureux lors des élections législatives dans la commune VI du district de Bamako.

Ce qui la poussera à rejoindre la contestation contre le pouvoir. Sa nomination au Conseil National de Transition au Mali avait suscité la polémique au sein de la classe politique. Incompris, vilipendé, l’imam de Missabougou était sollicité de tous les côtés pour fournir un éclairage sur sa conduite que d’aucuns disaient qui ne fait pas bon ménage avec son statut de leader religieux.

En tournant les talons au Conseil National de Transition au Mali, il a du coup quitté le navire de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), jugée très proche des militaires. Dans la foulée, il a créé samedi dernier le « Mouvement Patriotique pour la Justice- Faso Yélen » (MPJ-Faso Yélen).

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